Artistes et Créatifs/Artistas e Criativos/Artists and Creatives/Artistas y Creativos

5/26/2007

Danses Orientales : enfin un réseau collaboratif !

Bonjour,

Plus de cinq mois après la naissance de cette idée, une trentaine de passionnées, professionnelles ou amateur, ont décidé de se regrouper pour échanger et initier un mouvement collectif visant à améliorer la reconnaissance des Danses Orientales en France.

Ce projet, porté par des danseuses bénévoles d'horizons et de parcours très divers, se développe actuellement sur tout le territoire français sous le nom de Cercle des Danses Orientales (ODC).

Les travaux menés par les premières participantes à cette initiative sont le reflet de ces échanges collaboratifs que le Cercle des Danses Orientales (ODC) souhaite développer à l'avenir.

Pour en savoir plus sur ce jeune réseau, vous pouvez consulter notre présentation ici : Présentation du projet ODC et accéder notre page web en vous rendant sur l'adresse : www.cercle-des-danses-orientales.com.

D'avance, je vous remercie de bien vouloir faire circuler autour de vous cette information, que ce soit par le biais d'Internet ou en imprimant la présentation jointe.

Et n'hésitez pas à nous soumettre vos idées, souhaits comme encouragements à contact@cercle-des-danses-orientales.com.
A très bientôt,

Julie (Tamara)

*********************
Association Etoile des sables
Promotion de la danse orientale
http://www.etoiledessables.com


(message reçu par mail de la part de Salinna)

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Calins Gratuits...

Soyons généreux... la vie est si simple... et l'Amour un bien commun! Partageons-le!

Porque el Amor es necesario a la vida... y que felicidad!

Is it so hard to love one another? No, just watch and try yourself! Don't worry: be happy! Because Love is all we need!

Afinal é tão fácil... porquê sentirmo-nos sózinhos, quando há sempre alguém a quem abraçar!?


http://www.youtube.com/watch?v=i1xnVDiV9xE&mode=related&search=

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2 STAGES FESTAM À TOULOUSE

STAGE DE MUSIQUE CLASSIQUE DE L'INDE
CHANT DHRUPAD
dans le cadre de FESTAM/ Théâtre du grand rond
Samedi 2 juin et Dimanche 3 juin
Le chant Dhrupad est issu de la musique classique la plus ancienne de l'Inde du nord.
Yvan Trunzler, installé à Lyon, a suivi en Inde, pendant plus de dix ans l'enseignement de la famille Dagar de Bombay, grands maîtres de cette tradition. Depuis 1987, il a donné de nombreux concerts en Inde et en Europe où il enseigne cet art vocal, rare et subtil. Le travail proposé portera sur :
- La voix (résonance, intonation)
- Des exercices progressifs de solfège (sargam)
- Une étude pratique du Raga (mode), développementméthodique progressif (alap).
- Apprentissage des rythmes indiens (talas) à travers des compositions traditionnelles
Deroulement du stage : Samedi 2 juin: de 10h à 13h
dimanche 3 juin: de 10h à 13h et de 15h à 18h, avec une pause déjeuner (amenez votre panier!)Limite de 15 participants/Tous niveaux/Amener un coussin
Tarif : 40 € Tarif réduit/50 € tarif plein pour une journée 75 € Tarif réduit/90 € Tarif plein pour deux journées
Lieu : Théâtre du Hangar, 11 rue des Cheminots 31000 Toulouse

Pour vous inscrire, contacter : Aline Gubert/ Theatre du Grand Rond
23 rue des Potiers
05 61 62 14 85
http://grand.rond.free.frfestam@grand-rond.org

STAGE DE DANSE INDIENNE KATHAK et de musique classique de l'inde du nord dans le cadre de FESTAM/ Theatre du grand rond
Samedi 2 juin et Dimanche 3 juin de 10h à 18h
La technique Kathak est caractérisée aujourd'hui par un langage complexe: frappes de pieds (tatkar), " footwork " (rythmique rapide réglée sur un cyclecomplexe de temps), pirouettes rapides (bhramaris), poétique d'expression (abhinaya) et langage gestuel des mains (mudras).
Kamal Kant, jeune danseur de style Kathak, danse classique de l'Inde du Nord,est issu d'une grande famille de danseurs qui perpétuent leurs arts et leurs traditions de pères en fils depuis plus de 8 siècles. Il commence à danser dés l'âge de trois ans sous la direction de son père Guru Girdhari Lal Maharaj, grand maître incontesté de la Jaipur Gharana, dont il reçoit un enseignement privilégié. Il sera en duo avec Debashish Brahmachari qui est un des joueurs de tablas contemporains les plus accomplis de la musique classique hindoustani. Son jeu de haut niveau est magnifiquement emprunt d'un mélange de virtuosité éclatante et de délicate retenue.
Deroulement du stage : alternance de 2h20 de danse et 2h20 de musique, de 10h à 18h avec une pause déjeuner (amenez votre panier!)
Limite de 15 participants/Tous niveaux
Tarif : 40 € Tarif réduit/50 € tarif plein pour une journée
75 € Tarif réduit/90 € Tarif plein pour deux journées
Lieu : Ecole d'enseignements artistiques de Tournefeuille, Hôtel de Ville, 31170 Tournefeuille

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STAGE INTERNATIONAL D’ÉTÉ D’ART DRAMATIQUE

AUTOUR DE L’ŒUVRE DE SHAKESPEARE
VAL D’ALBRET / THÉÂTRE ÉCOLE D’AQUITAINE / LOT-ET-GARONNE
16 JUILLET AU 19 AOÛT 2007


1 – CONTENU

Le Théâtre Ecole d’Aquitaine propose un stage international d’été du 16 juillet au 19 août 2007 dans le Val d’Albret, le Pays d’Henri IV.

Ce stage est ouvert à toute personne française ou de l’étranger : comédiens professionnels, amateurs et responsables de troupes amateurs, enseignants…

Le stage est placé sous la direction de Pierre Debauche, homme de théâtre, directeur de sa compagnie professionnelle et du Théâtre Ecole d’Aquitaine, et réunira pour la partie art dramatique les enseignants et metteurs en scène Jean-François Prévand, Robert Angebaud, François Joxe, Emmanuel Vérité.

Les cours autour de l’œuvre de Shakespeare ont lieu l’après-midi. Le matin, des cours en option renouvelable tous les dix jours seront proposés aux stagiaires :

interprétation avec Jean-François Prévand et Pierre Debauche
danse africaine avec Dâwa Litaaba-Kagnita
danse avec Claudine Orvain
dramaturgie avec Jeanne Poitevin
histoire du théâtre avec Robert Angebaud
écriture avec Françoise Danell
technique avec David Cappellazzo
chant avec Stéphane Barrière

Chaque atelier dure 3 heures, soit 6 heures de cours par journée de stage.



Les stagiaires seront répartis en groupes de 16 personnes. Les cours et les représentations auront lieu dans plusieurs communes du Val d’Albret : salles de répétitions, théâtres, et sites remarquables en plein air. La première semaine s’effectuera en relation avec le Festival de Théâtre d’Agen.

Deux spectacles autour de l’œuvre de Shakespeare seront créés dans le cadre de ce stage, et proposés au public dans le cadre du 1er festival Shakespeare à Montgaillard : « Peines d’amour perdues » et « Le songe d’une nuit d’été » mis en scène respectivement par Emmanuel Vérité et François Joxe. Le festival présentera en outre une œuvre du Drama Center de Londres et « La Mégère apprivoisée » mis en scène par Alan Boone. Plusieurs soirées de chants et lectures de textes seront aussi présentées en public au cours du stage dans les villages du Val d’Albret où les stagiaires seront invités à interpréter des œuvres de leur choix.

En marge du stage, des sorties touristiques pourront être organisées en liaison avec l’office du tourisme du Val d’Albret.


2 – CONDITIONS PRATIQUES

Les tarifs sont les suivants :

Pour les comédiens Afdas : 2 091 € + hébergement et repas : 665 €
Pour les plus de 26 ans : 2 100 € tout compris
Pour les moins de 26 ans : 1 865 € tout compris
Pour les habitants du pays d’Albret, un seul tarif : 1 200 €, plus repas et hébergements au choix.

Mode de règlement : 300 € à l’inscription, 500 € au 1er juillet, solde à l’arrivée au stage. Frais d’inscription : 30 €.

Du 16 juillet au soir au 19 août au matin, les repas seront servis sur les lieux des répétitions et représentations ; l’hébergement est prévu au Lycée agricole de Nérac. Les transports sur site et pendant le stage sont à la charge des stagiaires.

Ce stage est en cours de conventionnement par l’Afdas pour tous comédiens justifiant de 2 années dans la profession et 48 cachets répartis sur les 24 mois précédant la demande de formation pour les artistes interprètes (comédien, danseur, chanteur).


CV et lettre de motivation sont à envoyer avant le 15 juin 2007 à l’attention de Atrée - Théâtre Ecole d’Aquitaine, 21 rue Paulin Régnier - 47 000 AGEN.



3- LE THÉÂTRE ECOLE D’AQUITAINE

Fondé et dirigé par Pierre Debauche, le Théâtre Ecole d’Aquitaine est une école supérieure d’art dramatique et de comédie musicale soutenue par le Ministère de la Culture, le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil général de Lot-et-Garonne, la Ville d’Agen, le Fonds social européen.

Cette école forme depuis 1994 dans les locaux du Théâtre du Jour à Agen des acteurs professionnels (15 élèves par promotion chaque année) dans le cadre d’un cursus réparti sur 3 années, où les élèves suivent en matinée des cours d’interprétation, de danse, de chant, d’escrime, d’écriture.

En plus des cours suivis, les élèves travaillent l’après-midi et le soir à la réalisation de spectacles et leur présentation devant le public. Soit chaque année environ 30 créations – pièces du répertoire, textes nouveaux, cafés littéraires, spectacles pour enfants, créations sur commandes – pour environ 500 représentations et 22 000 spectateurs.

L’école assure en outre de nombreux stages de formation auprès de différents publics jeunes et adultes (stages d’initiation, académie d’été…).
__________
Pour plus d’information :
Sur le stage : contacter Martine Bertossi au 05 53 47 82 09
Sur le Théâtre Ecole d’Aquitaine : www.theatredujour.fr
Sur le Val d’Albret : www.albret-tourisme.com et www.albret.net

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Stage d'Été en Aquitaine


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APPEL À PARTICIPATION

RENCONTRE INTERNATIONALE DE PERFORMANCE ART

LISBONNE


Cette rencontre aura lieu durant les fêtes populaires de Lisbonne, les 9 et 10 juin 2007. Les interventions se dérouleront dans des lieux situés entre l’espace public, et divers centres d’art ou galeries.

La « São Antonio », « São João », et la « São Pedro » sont de grandes manifestations populaires, amplement diffusées par la presse et la télévision.

Ces évènements s’élaborent au sein des quartiers entre réseaux d’interaction sociale créés par des associations de quartier… Ces dernières, « as colectividades » ont un rôle déterminant dans la constitution de l’esprit de quartier « Bairrismo », ainsi que dans l’appropriation et la gestion de la mémoire collective locale.

A cette occasion, les défilés, grandes « déambulations colorées » s’échelonnent des artères centrales jusqu’à de petits quartiers escarpés (Bica…), empruntant des « labyrinthes » faits de passages étroits, de volées d’escaliers, de ruelles et de patios, parcourant de nombreuses venelles, dont le tout est abondamment décoré.

Les « marchas populares » (cortèges) symbolisent l’unité culturelle et sociale des communautés et expriment leur singularité et leur identité à travers les diverses figures de la population : « varinas » (marchandes de poissons), « fadistas » (chanteurs de fado), marins pêcheurs et autres petits métiers de la rue.

La créativité et l’énergie des habitants contribuent à l’effervescence des traditions. Le vrombissement du peuple au cœur de Lisbonne, embaumé par ses multiples sardinades et accompagné du « vinho tinto » coulant à flot, berce la liesse lisboète.

En proposant une expérience artistique approximative dans le champ de la culture populaire, nous aimerions mettre en contrepoint des interventions, des performances ou des happenings, visant à questionner une réflexion esthétique et sociale de la rue.

Nous souhaiterions développer une expérimentation artistique et poétique, cherchant une combinaison ou alchimie non élitiste.

Celle-ci incorporerait à la fois des médiums de l’Art Contemporain et de la tradition populaire, dans le même intérêt à travailler en espace public, et interroger ainsi, les processus de l’imaginaire collectif, en suggérant de créer une « passerelle » entre l’Art et la Vie de quartier.

Pour les actions que nous proposerons les 9 et 10 juin prochains, des artistes français, espagnols et portugais seront réunis. Membres d’un même réseau inter méditerranéen, qui a pour objectif d’organiser des rencontres et festivals autour du spectacle vivant et de la performance, à travers l’Europe.

Cette rencontre se voudrait sans prétention, ni convoitises lucratives, notre intention serait de questionner grâce à des propositions artistiques, l’imaginaire collectif à travers son histoire, sa mémoire et ses traditions, le populaire et son effervescence, dans l’échange d’une expérience généreuse avec le contexte local.

Au programme de cet évènement, nous alimenterons cette rencontre grâce à des discutions ouvertes, débats, monstrations des actions effectuées précédemment par les participants des différents pays. L’échange prendra la forme d’un atelier pratique et théorique ponctuel.

Les actions du 9 et 10 juin seront filmées en vue d’une diffusion lors des prochains évènements.

· PROGRAMME :

Vendredi 8 Juin 2007 :
14h00 : Rencontre et débats sur la performance
17h00 : Workshop de création. Intervention collective.
20h00 : Projections des actions effectuées par les participants de chaque pays.

Samedi 9 juin 2007 :
de 10h00 à 20h00 : actions, praça do Rossio.

Dimanche 10 juin 2007 :
à partir de 10h jusqu’à 15h00, et 19h00 jusqu’à 02h00 : Pratiques simultanées de Performances, parcours itinérant suivant les manifestations populaires.

Contact(o)s:
Mélodie Duchesne (FR) lamelote@hotmail.com
Nuno Oliveira (PT) cpnintape@yahoo.com

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qwatz - artist in residence program in Rome, Italy

qwatz (www.qwatz.it) is a cultural residency programme in Rome that offers living accommodations and studio spaces to international artists, directors, writers, photographers and curators, contributing to a dynamic of mobility between different countries and cultures.The residency was created out of a need for collaboration and exchange between practioners who, through different aspects of art and culture, elaborate instruments of reflection on the quotidian; it considers art a possible observation point on reality, and reality as a stimulus for creativity.One of qwatz's characteristics is to create occasions for dialogue between its guests and network by proposing activities that are inspired by films, which are considered like boxes to open the multiplicity of the spectator's points of view.A first phase of activity begins during the VI edition of Tekfestival (www.tekfestival.it ), a festival of independent cinema in Roma, which this year hosts among its guests the Swiss artist Ursula Biemann. Within the framework of a series of events dedicated to the artist, qwatz will organize and curate a workshop. - 5 May 6:30 p.m. :vernissage Agadez Chronicle - a collection of videos on mobility and the politics of containment in the Sahara, a video installation by Ursula Biemann (at Love and Dissent, via Leonina 85, Rome).- 6 May 8:40 p.m. :conference and screening of Performing the Border and Europlex by Ursula Biemann (at cinema Farnese, piazza Campo dei Fiori).- 7 and 8 May: workshop held by Ursula Biemann, Davide Franceschini and Sarah Ann Klingeberg. 10 participating artists will develop works departing from the exchange with Biemann, reflecting on the role of the artist in the construction of social consciousness. The workshop is hosted at 1:1projects (1to1projects.org ), a cultural association that has developed a platform for art, research and cultural production and which is constructing an archive of international contemporary artists.-- Benedetta di Loreto+39 349 3281766b.diloreto@qwatz.itwww.qwatz.it

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Call for applications - atelier 07

diskurs 07 – festival for performing arts, Boris Nikitin and Jan Ritsema (PAF) invite you to participate in the application for atelier 07. atelier 07 is a performative experiment held during this year’s festival aimed at contributing a production on the festival’s topic twilight apart from the invited productions.

quality time (qt)

atelier 07 will work on a performative presentation that is going to be shown during the festival.

What is quality? From The Man Without Qualities (Robert Musil) to Zen and the Art of Motorcycle Maintenance, the issue of quality has been two-fold – a double bind, as it were: How is a producer, in the sense of an artist, to issue quality. We are aware that the quality of production is related to the quality of a production - but where is the praxis located, and how is the originary possibilitization (Georgio Agamben – the Man Without Content) opened?

The experiment that we wish to undertake revolves around the notion of quality time. During a seven day period, we propose to collect quality time – given a goal of making a presentation. The twilight aspect in this experiment is that we neither know what exactly quality time is nor know how to exactly create it. If, is it possible at all to create quality time for all participants.

There will be 2 phases:

(1) A preparation time of 6 weeks to discuss project conditions by e-mail and via the diskurs 07-Homepage; during this phase, we hope to collect proposals of strategy, working method, etc.
(2) In the second phase, Boris, Jan, and seven participants will congregate in Giessen for seven days of quality time. A presentation is to be assembled, which shall appear at the mid-point of the festival in Giessen.

atelier 07 is limited to 7 participants.
atelier 07 takes care of travelling expenses, food and accomodation.

Preparation: 27.8 – 3.10.2007.
Meeting in Giessen: 5.10 – 12.10, Presentation: 12.10.; Participants may stay until the end of the festival.
Duration of diskurs 07: 9.10. – 14.10.

Application: to apply for atelier 07 please send a text containing your thoughts, ideas and comments concerning the set up as described above. The text has to be written in English. Biographical notes are not necessary. Closing date is June 10th.
Selection: all the applications will be sent around to all applicants. All applicants and only the applicants, so not Boris and Jan either, will have 20 points to give to any or as many applicants as they want. The 7 who get the most points will be invited.
Send your text to atelier@diskursfestival.dewww.diskursfestival.de; www.p-af.net

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Demande de Résidences à Point Ephémère

Point Ephémère propose la mise à disposition du studio de danse ainsi qu'un suivi artistique et technique des compagnies que le centre va accueillir.

Les accueils accompagnés à Point Ephémère sont des moments et des temps de recherche et d'expérimentation chorégraphique s'adressant aux artistes professionnels émergents ou confirmés.

Les projets accueillis sont riches de leur diversité et les choix artistiques s'orientent vers des univers parfois très différents mais toujours investis d'une forte singularité.

Date limite de dépôt des dossiers : 5 juin

Pour accéder à l'information complète, veuillez cliquer sur le lien suivant :http://www.pointephemere.org/frames.php?p=/artistes/danse.html

Site web de Point Ephémère:http://www.pointephemere.org

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Stage de «Danse-Théâtre de rue»


Bonjour,
Je me permet de vous envoyer des infos au sujet d'un stage qui aura lieu à Toulouse à la rentrée prochaine et qui serait succeptible d'intéresser des danseurs, comédiens ou circassiens ou autres professionels qui passent dans votre lieu.
quelques hébergements sur place sont possibles.
MERCI de faire passer cette information (3 feuilles) et éventuellement de l'afficher dans vos couloirs!
Très amicalement,
Isabelle Saulle de l'"association manifeste".


stage de "danse-théâtre-rue"
DU 01 au 16 OCTOBRE 2007.
PUBLIC: comédien, danseur et circassiens proféssionnels
stage agréé AFDAS.
Lieu du stage: le RING

Avec Isabelle saulle et Jean-Antoine Bigot
Comment mettre un espace intime dans l'espace public ou capturer l'énergie de la rue pour la mettre sur la scène, ou sortir du cocon d'un théâtre pour travailler dans le chaos de la ville et rendre de ce chaos dans les limites d'un espace clos ?
Les liens entre soi et les autres, entre l'espace public et l'intimité, entre l'espace intérieur et la rue, c'est ce que nous voulons explorer avec les participants dans ce temps de recherche et de création. Transposition, passage, décalage, il sera question d'éprouver ces espaces de jeux.
Isabelle Saulle indique dans ses créations la singularité de chaque interprète, privilègie l'espace de l'engagement de chacun avec ses propres outils; son corps, sa voix, ses mots, avec sa sensibilité, son tempèrament et sa propre technique corporelle.
Jean-Antoine Bigot investit dans ses créations l'espace public, la rue ou des paysages extèrieurs. Chacune d'elles est envisagée in-situ, en fonction du lieu dans lequel elle va être représentée. Sa danse privielègie le contact et l'écoute entre les danseurs. C'est une danse physique, réactive, spontanée.

CV:
Isabelle Saulle est interprète notamment pour la Cie Maguy-Marin ( 90 à92 et 94 à99). Elle passe aussi par le théâtre avec Guy Alloucherie (93) et Jacques Rosner (94).
Elle crée l'Association Manifeste en 2001 avec Adolfo Vargas qu'ils co-dirigent ensemble à Toulouse:
"Le lit"(01), "Nous serons chacun" (03), "Généreuse destruction" (04), "AVOIR" (05), "La Rouille" (07).

Jean-Antoine Bigot
Travaille avec Pierre Doussaint(91), Richard Mouradian (92), Karin Vyncke (93 à 97), et Fatoumi -Lamoureux(94 à2000).
Depuis 2001 il co-dirige le groupe Ex nihilo avec Anne Lebatard:
"Salida", "Projet passants", "Calle Obrapia # 4", "Quarantaines", "Lintérieur est toujours trop étroit", "Trajets de vie -trajets de ville".


POUR S'INSCRIRE:
-le Ring, 151 rte de Blagnac
31200 Toulouse: 05 34 51 34 66.
-Association manifeste:05 61 63 08 91
ou 06 32 95 04 24
assomanifeste@free.fr

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New Master Course of Studies SODA

Dear friends and colleagues,

enclosed please find the announcement of the newly launchedMaster Programme „Solo/Dance/Authorship“.

Deadline for applications is 31st May 2007. We would be very appreciative if you could distribute the announcement within your networks as soon as possible. Where applicable, please print out the pdf-file and hang it onto the black board of your venue.

This course of study is offered by the new „Hochschulübergreifendes Zentrum Tanz – Pilotprojekt TanzplanBerlin“ (Cooperative Dance Education Centre – Pilot Project TanzplanBerlin); the partners are ‚Universität der KünsteBerlin’, the ‚Hochschule für Schauspielkunst Ernst Busch’, and TanzRaumBerlin, a network within the professional dance scene. TanzplanBerlin is being funded by Tanzplan Deutschland – a project initiated by the German Federal Cultural Foundation.

For more information: www.udk-berlin.de/tanz

Many thanks for your help,

best regards,
Eva-Maria Hoerster
Managing Director

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Spectacle de Anastasia Hvan au «Coups de Chapeau»

Bonjour a tous,

Je vous rappelle que le prochaine spectacle de PreOccupation prendra place au Festival "Coups de Chapeau" le 1 Juin 2007 a 20h. Pour plus de detailles je vous invite de visiter le blog.

P.S.
Un conseille de reserver les places a l'avance, car leur nobre est tres limite.

Cordiallement,

Anastasia Hvan (Budin)
www.anastasiahvan.canalblog.com
30 rue Jules Amilhau appt 73
31100 Toulouse
t.00 33 6 85 43 80 10

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LUA na/en la/dans la MARATÓ DE L'ESPECTACLE - BARCELONA


La Compañia Lua presenta «Jukebox», excerto de «Subvencionadme» en la 24 MARATÓ DE L'ESPECTACLE, el 2 de junio en Barcelona!

La Compagnie Lua présente «Jukebox», extrait de «Subventionnez-moi» à la 24 MARATÓ DE L'ESPECTACLE, le 2 juin à Barcelone!

A Companhia Lua apresenta «Jukebox», excerto de «Subsidiem-me» na 24 MARATÓ DE L'ESPECTACLE, dia 2 de Junho em Barcelona!



Te esperamos el 1 y 2 de junio !!

Desde las 21h hasta la madrugadaMercat de les Flors – Teatre Lliure - Plaza Margarida Xirgu

Te la vas a perder?

Vídeo Marató 2006http://www.youtube.com/watch?v=nJP5Ile_viQ


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5/19/2007

LE ROI DES CONS


5/16/2007

«SUBVENTIONNEZ-MOI» vue par la critique portugaise

«Danse: Compagnie Lua à l’Institut Franco-Portugais


Créateur Diniz Sanchez demande qu’on le laisse travailler

La Compagnie Lua a eu la première cette semaine, à l’Institut Franco-Portugais de Lisbonne, du spectacle «Subventionnez-moi», dont le protagoniste est son danseur, chorégraphe et directeur, Diniz Sanchez.

Formé à l’École Supérieure de Danse et au Centre Chorégraphique National de Montpellier, depuis 2003 Sanchez partage son activité artistique entre le Portugal et la France, tout en essayant de bâtir un pont entre ces deux pays.

Composé par un curieux trio de pièces, ce «one man show», au-delà d’un titre, au même temps provocateur et humoristique, paraît unifier beaucoup de la danse que nous voyons aujourd’hui au Portugal. Pas par la forme mais, surtout par les contenus.

En «M.A.», abréviation pour Marie Antoinette, le chorégraphe s’attaque à l’Histoire française d’une façon amusante, au son de Bach, avec des costumes d’époque, maniérismes et clichés, dans un style androgyne et affecté.

La pièce «Jukebox» part d’une idée autant contemporaine qu’ironique, se plaçant «l’improvisateur de service» à la disposition du public. Une succession de quatre soli fut crée sur le moment, après que quelques volontaires montent sur scène pour choisir la musique d’une liste et quelques costumes pendus sur la scène. Il y a même qui a opté pour indiquer seulement des bottes de tennis rouges et un tutu classique. Sanchez a dansé nu sur une musique aux sonorités ethniques.

Avec un titre volé à Jean Genet - «Notre Dame des Fleurs» - et avec plus de Bach a accompagner, pendant qu’il colle des fleurs sur sa peau, l’artiste débobine des provocations et des angoisses, parlant de façon acide de sa condition de créateur au Portugal*. Le danseur raconte, de façon perçante, les péripéties par lesquelles il est passé pour essayer de mettre sur le marché ses créations. Il s’agit d’un manifeste artistique et politique plein d’inspiration, très intelligent et spiritueux qui devrait arriver non seulement à l’Institut des Arts** mais, surtout, au Ministère de la Culture.

Ce cri d’alerte prétend aller bien au-delà de tout ce qui se montre sur scène, une fois que le chorégraphe, qui est aussi le producteur de sa compagnie, il y a des années qui s’efforce pour travailler dans notre pays* de façon digne et compensatrice.

«Subventionnez-moi», qui a eu sa première en 2006 à Toulouse***, suit le mois prochain pour l’Espagne et la France, où fera de nouvelles présentations.
Pour le moment, il a établie siège à Montijo et cherche, désespérément, des scènes publiques et privées où se présenter au Portugal*.

António Laginha»

Notes du créateur :
*et en France
**équivalent de la DRAC
***à Luz-Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées) ; présentation d’extraits à Toulouse…La première toulousaine sera le 14 juin 2007 au Théâtre du Grand Rond.



Article publié dans le Correio da Manhã (journal portugais) du 14 Mai de 2007 (page 43)
http://www.correiomanha.pt/noticia.asp?id=242318&idselect=13&idCanal=13&p=200

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«Subsidiem-me» visto pela crítica portuguesa


«Dança: Companhia Lua no Instituto Franco-Português

Criador Diniz Sanchez pede que o deixem trabalhar

A Companhia Lua estreou esta semana, no Instituto Franco-Português em Lisboa, o espectáculo ‘Subsidiem-me’, protagonizado pelo seu bailarino, coreógrafo e director, Diniz Sanchez.
Formado pela Escola Superior de Dança e pelo Centre Choréographique National de Montpellier, desde 2003 que Sanchez tem repartido a sua actividade artística entre Portugal e França, tentando estabelecer uma ponte entre ambos os países.
Composto por um curioso trio de peças, este ‘one man show’, para além de um título, em simultâneo provocatório e humorístico, parece consubstanciar muita da dança que hoje vemos em Portugal. Não pela forma mas, sobretudo pelos conteúdos.
Em ‘M.A.’, abreviatura para Maria Antonieta, o coreógrafo aborda a História francesa de uma forma divertida, ao som de Bach, com trajes de época, maneirismos e clichés, de um modo andrógino e afectado.
A peça ‘Jukebox’ parte de uma ideia tão contemporânea como irónica, colocando-se o “improvisador de serviço” à disposição do público. Uma sucessão de quatro solos foi criada no momento, após alguns voluntários subirem ao palco e escolherem a música de uma lista e alguns figurinos pendurados em cena. Houve mesmo quem optasse apenas por indicar umas botas de ténis vermelhas e um tutú clássico. Sanchez dançou nu sobre uma música com sonoridades étnicas.
Com um título roubado a Jean Genet – ‘Nossa Senhora das Flores’ – e com mais Bach a acompanhar, enquanto vai colando flores na sua pele, o artista desfia um rol de provocações e angústias, abordando de um modo ácido a sua condição de criador em Portugal. O bailarino relata, com acutilância, as peripécias por que passou para tentar colocar no mercado as suas criações. Trata-se de um manifesto artístico e político cheio de verve, muito inteligente e espirituoso que deveria chegar não só ao Instituto das Artes mas, sobretudo, ao Ministério da Cultura.
Este grito de alerta pretende ir muito além de tudo o que se mostra em cena, uma vez que o coreógrafo, que também é o produtor da sua companhia, há anos que se vem esforçando por trabalhar no nosso país de uma forma digna e compensadora.
‘Subsidiem-me’, que estreou em 2006 em Toulouse, segue no próximo mês para Espanha e França, onde fará novas apresentações.
Por enquanto, estabeleceu sede no Montijo e procura, desesperadamente, palcos públicos e privados onde se possa apresentar em Portugal.

António Laginha»


Artigo publicado no Correio da Manhã de 14 de Maio de 2007 (página 43)


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5/06/2007

MARATONA PARA O DIA MUNDIAL DA DANÇA EM AVEIRO


MARATHON POUR LA JOURNÉE MONDIALE DE LA DANSE AU PORTUGAL
(résumé en français à la fin de l’article portugais)

Dia 29 de Abril, para quem não sabe, é o Dia Mundial da Dança.
Como tal, a REDE – Associação de Estruturas para a Dança Contemporânea, foi convidada pelo Teatro Aveirense, a investir os seus espaços numa Maratona de Dança em comemoração deste dia.
A programação que durou aproximadamente 12 horas (das 11h da manhã às 11h a noite – com alguns atrasos relativos às dificuldades compreensíveis de seguimento e articulação logística de cerca de 30 artistas-criadores/companhias-colectivos) incluiu apresentações cénicas, encontros/conversas, vídeos, instalações, performances, e mesmo a possibilidade de trocar algumas palavras com a Ministra da Cultura e a sua comitiva (que chegou por volta das 18h e ficou até ao fim).

Às 11h iniciou-se a Maratona propriamente dita, com uma apresentação exterior (na Praça da Republica, em frente ao Teatro) de «Do lado de dentro», apresentação muito informal da autoria e interpretação de Ana Araújo e Vânia Mendes, jovens improvisadoras que quiseram investir a fachada do Teatro, com o objectivo ambicioso de fazer interagir “corpo/espaço/arquitectura pública – visando levar às ruas a arte”. Uma entrada em bicicleta, maquilhagem e figurinos estranhos, movimento baseado na contacto-improvisação e uma saída em bicicleta caracterizaram esta apresentação jovem e inocente. A proposta não é inovadora, mas a ideia do trabalho com a bicicleta e da música portátil e «riscada» é um ponto de partida interessante, a desenvolver. E quanto ao trabalho na rua, propomos a estas jovens artistas a prosseguirem esse caminho, se esse é o seu desejo, mas talvez a tentarem documentar-se um pouco mais sobre o que já foi feito.

De seguida, no Salão Nobre, tivemos uma conversa, cujo tema «Novas gerações da criação contemporânea», daria «pano para mangas», e as 2 horas a ele dedicadas se mostraram insuficientes para cobrir as preocupações dos criadores contemporâneos presentes.
Mas como explicaram às cerca de 25 pessoas presentes, Maria João Garcia e Joclécio Azevedo, animadores desta conversa, o objectivo principal era que as conversas se prosseguissem também após a conversa «oficial».
Dentro deste tema 3 ideias principais estruturaram a conversa:
1. REFERÊNCIAS
2. MEIO
3. PÚBLICO
Ideias base, que foram desenvolvidas consoante os testemunhos e preocupações dos presentes, que levaram a abordar outros (sub)temas como as residências artísticas, a inutilidade de um «inconformismo conformista» face à política das artes em Portugal, a necessidade de trabalhar em comunidade para obter resultados, a problemática da inexistência quase total de críticos de dança (e sobretudo a sua quase total ausência nos espectáculos de jovens criadores)…
[De notar a também quase total ausência de jornalistas neste evento – a nosso conhecimento uma reportagem rádio foi feita pela Antena 1 e dois artigos, um no Diário de Aveiro e outro no Jornal de Notícias:
http://www.diarioaveiro.pt/main.php?mode=public&template=frontoffice&srvacr=pages_13&id_page=1658
http://jn.sapo.pt/2007/04/30/cultura/teatro_aveirenseteve_dia_cheio_danca.html
claro que com alguma discrepância jornalística como por exemplo a presença assinalada de João Fiadeiro – que não esteve presente – ou o erro no nome de Maria João Vieira, que é, na realidade Maria João Garcia!)…]
Pensamos que esta conversa foi um ponto fulcral nesta Maratona (mesmo apesar da ausência da maior parte dos actores «de peso» da cena da dança contemporânea portuguesa actual), e que outras conversas deveriam pontuar estas manifestações, pois permitem por um lado identificar as pessoas do meio (muitas vezes conhecemos os nomes, mas não as caras) e sobretudo identificar as problemáticas que por vezes são comuns às nossas, mas também aquela que não o são, e partilhar testemunhos e meios de acção, para poder elaborar estratégias (pessoais e comunitárias) face às dificuldades da criação contemporânea.

Após uma curta pausa restaurativa a Maratona prosseguiu com a apresentação de «Uma Bailarina na Maratona do Dia Mundial da Dança», na Sala Estúdio. Este “espectáculo participativo de dança para crianças” de Aldara Bizarro, com a expressiva interpretação de Ainhoa Vidal, bailarina ibérica que alia o seu corpo de uma elasticidade impressionante a uma criatividade e espontaneidade igualmente impressionantes, e que assina em co-criação esta peça coreográfica interactiva; apesar de alguns momentos talvez um pouco longos, acaba por convencer e embalar crianças e adultos na descoberta do corpo e da dança.

De seguida descemos à Sala Principal onde a Maratona continua com 6 apresentações distintas:
1. «MOUVEMENT portraits», vídeo de Luciana Fina que nos apresenta excertos de um workshop de improvisação entrecortados com testemunhos orais de bailarinos, que ofegantes pela corrida que acabam de fazer tentam falar sobre a visão metafísica pessoal que têm sobre o movimento…
2. «Mesa para três», trio da Buzz Companhia de Dança (foto, de Nuno Alegria para JN), jovem companhia de Fafe, aqui dirigida por Pedro Carvalho, num excerto um pouco insípido em que os intérpretes após se terem passeado transportando cada um uma cadeira, acabam por se entregar a uma dança de contacto, sem que se perceba muito bem o tipo de relação que têm uns com os outros…
[“Dança abstracta”(?), tal foi o qualificativo utilizado por um espectador não habituado a ver espectáculos de dança contemporânea que cruzámos na Maratona (qualificativo utilizado não só relativamente a este excerto)…]
3. «Exercício de Pontuação», solo da aveirense Inês Negrão, que apesar dos conceitos “Respiração/Tempo/Ritmo/Frase” nos presenteou com uma «bela dança» na qual esperávamos ver um pouco mais do «Exercício de pontuação» e menos de um fraseado de movimento coreográfico. De todas as formas: uma bela jovem bailarina, cheia de potencialidades.
Este 1º bloco teve o seu auge com:
4. «Animais/Pedestrians», 2 vídeos de Sérgio Cruz, que com o apoio do Núcleo de Experimentação Coreográfica (NEC), do CENTA – Vila Velha do Ródão, The Place e Dance for the Screen, nos ofertou 2 momentos videográficos de excelente qualidade, esteticamente interessantes, e conceitos pertinentes desenvolvidos com talento e humor. Um regalo! A ver absolutamente!
5. «A drop», solo criado e interpretado por Mariana Amorim, que coloca em cena uma bailarina de belos gestos fluidos que se coordenam com uma banda sonora de gotas de água, e uma garrafa rodopiando, pendurada de pernas para o ar a 2 metros do chão. Apesar da simplicidade do conceito e da beleza da dança, fica-nos a vontade de ver um desenvolvimento mais consequente e que a garrafa seja, talvez, algo mais que simples decoração.
Este 1º bloco terminou-se com:
6. «Rugas» (versão remake 2005), vídeo de Rui Horta e Marcus Behrens. «Rugas» reúne excelentes condições, bons intérpretes, belas imagens, ideias e cenografia interessantes, mas o conteúdo desconexo entre uma loucura abstracta e uma narrativa demasiado descritiva, deixa-nos um tanto ou quanto cépticos face a este objecto videográfico.

Após uma curta pausa (o atraso começava a pesar), a Maratona regressou à Sala Estúdio com um 2º bloco de autores:
1. «Paredes» de Maria Manuela Marques. O tema centrando-se no objecto do título, alimentado por dois belos intérpretes (a coreógrafa e Duarte Martins), iluminados por um projector de slides, que duma imobilidade inicial, passam a circular por entre o público (sentado no espaço cénico a pedido da artista), tendo por fundo sonoro um texto sobre o mesmo tema, lido de maneira não teatral, numa neutralidade indiferente, que acabamos por esquecer, deixando-nos um ruído de fundo… apesar da potencialidade dos figurinos (fatos de macaco industriais de cor branca), o movimento não toma em conta esta potencialidade, ficando-se por uma quase invisibilidade e alguns esboços não desenvolvidos…
2. Segue-se «Projecto de Investigação» de Ana Silveira Ferreira “centrado na interrogação do trabalho do actor”, que deve ser visto como isso mesmo: um «Projecto de Investigação». Durante 10 minutos, Joana Cavaco atravessa uma diagonal, com uma pose inerte e um movimento repetitivo. Apesar da música que pontua este exercício de travessia de espaço, a inexpressividade do mesmo deixa-nos indiferentes e mesmo aborrecidos. Talvez 5 minutos de explicação do projecto e … 2 minutos de exercício, nos tivessem deixado mais interessados na pesquisa desta artista…
3. «Subsidiem-me» (excerto) de Diniz Sanchez [não vou «votar» por mim mesmo – a única coisa que posso dizer é que houve algumas reacções positivas por parte do público…]
4. «De algum lado»: Pedro Carvalho dançou-se a si mesmo, numa interpretação da música de David Marques. Sem grandes pretensões, Pedro propôs-nos um pouco dele mesmo, partilhando connosco 10 minutos da sua dança.
5. Para terminar este bloco, Sofia Neuparth, com a cumplicidade de Laura Bañuelos atacou-se a «Sobre comunicação»: “como tornar tangível, num contexto de expressão artística não laboratorial, a experimentação das questões que nos movem?”. Alimentada pelos textos lidos por Laura, Sofia expôs as suas ideias, comunicou connosco através do seu corpo, dos seus gestos, da sua dança.

E aqui a Maratona desatou a correr! Mesmo com a chegada da Ministra da Cultura, descemos imediatamente para continuar com o 3º e ultimo bloco de artistas, que investiram a Sala Principal:
1. «Por aqui, por aí outra vez» (excerto de «Tudo e Nadas»), de Maria João Garcia, mostrou-nos uma Maria Radich resplandecente (e não é exclusivamente uma referência ao vestido!). A luz acende-se: um grande círculo com um microfone no meio, e ao som dos aplausos Maria Radich entra em cena, parando face ao público, no limite da luz e aí ficando até ao fim das palmas pré-gravadas. Então ela avança para o microfone: ela tem tudo de uma grande artista de uma grande sala de espectáculos. Um belo vestido longo, brilhante e decotado, saltos altos e uma voz suave que nos embala e encanta como se fôssemos bebés… mas o discurso dessa voz embaladora é outro! Sobre um texto de Nuno Barreiro a acção desenvolve-se revelado não mais uma bela actriz ou cantora (ou bailarina), mas uma artista completa, sem papas na língua, que fala de amor, “arte, política, liberdade e sobre o absurdo de ser artista.”. Um trabalho da voz falada e cantada excelente, acompanhado de um trabalho de movimento bem adaptado e propósitos pertinentes e refinados. Um prazer para os sentidos e sobretudo um conteúdo que nos fala do artista e da criação contemporânea: BRAVA!
2. «Os pata-lugares», vídeo concebido e interpretado por Né Barros e realizado por Filipe Martins. Objecto curioso, este vídeo apresenta um trabalho de imagem bastante interessante pontuado pela utilização de legendas, e que apesar talvez de um pouco longo, nos deixa com a agradável sensação de um bom momento de humor inteligente.
3. Ainda num seguimento bem-humorado «The awerness trap» de Sílvia Pinto Coelho apanha-nos de surpresa na virtuosidade da manipulação do objecto (uma enorme bola), acompanhada por um sentido de humor refinado que acaba por a contagiar a ela própria!
4. Segue-se o curto «Improviso IV» de Clara Carrapatoso, uma pontuação clássica em pontas, que nos deixa um sorriso nos lábios, lembrando-nos que a dança como ela ainda é vista pela maior parte do público em geral, também tem o seu lugar numa Maratona da Dança tão contemporânea.
5. «Estético – Histérico Fase 1» de Inês Mariana Moitas e Luís Félix testemunha de uma jovem criação pertinente e inteligente. Apesar da imagem inicial que nos pareceu suficientemente interessante para ser mais explorada, segue-se uma coreografia que através da repetição «concorrente» de cada um dos artistas atinge um clímax quando a música comercial intervêm… as interrogações do processo de criação e um final aberto que depende do público dão vontade de ver mais! Esperamos a Fase 2!
6. «Random Sample» de Vera Mota, é ainda uma incursão na jovem criação. Uma boa ideia, uma abundância de elementos cénicos (nem sempre explorados), um figurino e instalação décalés… mas mesmo sabendo que «Random Sample» é isso mesmo: uma “free sample” (amostra gratuita) fica-nos a dúvida sobre se há mais e que forma pode tomar…
Se «Estético – Histérico Fase 1» nos deixa a certeza de querer ver mais, «Random Sample» deixa-nos na expectativa/incerteza de poder ver mais…
7. «Pés na terra Coração no ar» de Isabel Barros é uma improvisação dentro do universo da próxima criação da coreógrafa, cujo interesse principal é a personagem «barroca» que impõe uma presença teatral e vocal estranha, que se sobrepõe à prestação da bailarina. O início da exploração de um trabalho vocal em cumplicidade com o músico em palco, dá-nos pistas do que poderemos ver nesse futuro «Lugar dos Sonhos».
8. «Olhares em dança» um happening vídeo/música/luz com o artiste Alex (?lex) Campos nu em cena.
9. «Dança in my mind» de Clara Andermatt e Vítor Rua, uma improvisação «sex-guitar», para surpreender a Maratona.
10. «O jantar favorito» ou «Ai! qué dolor! Oh! What a pain!» de Catarina Miranda, é um karaoke anedótico interessante, mas cuja ideia não é suficiente devido à falta de trabalho cénico: tal como na «sample» de Vera Mota, também aqui o trabalho sobre o cliché fica por desenvolver.
E para terminar:
11. «Ao cruzar as árvores» solo de Ainhoa Vidal, que explora um objecto narrativo: um conto (para todas as idades) – que nos faz pensar a um universo Manga, habitado por estranhas criaturas, monstros e animais que falam… com um bom trabalho de caracterização, figurino e voz off.

Após uma pausa – lanche tardia (20h) e diplomática, onde a Ministra da Cultura esteve relativamente disponível para falar com os artistas que tivessem vontade de trocar ideias com ela, tivemos uma pequena performance interpretada por M$Ms (M&Ms?) com o título «Desconcerto»: ocupando o Foyer, Margarida Mestre e Miguel Pereira, vestidos a rigor para a ocasião interpretaram-nos uma canção. Um concerto intimo «en tête à tête» com o público e a Ministra.

Para finalizar esta jornada, voltámos à Sala Principal para assistir a uma improvisação de «Vera Mantero & Friends».
Contribuição da geração (ou pelo menos de uma parte, pois nomes como João Fiadeiro, Francisco Camacho, Paulo Ribeiro e Sílvia Real não estavam presentes) que marcou o «big bang» da dança contemporânea portuguesa e que continua a trabalhar para uma visibilidade da criação contemporânea.
Vera Mantero, animada por uma energia e corpo sempre jovens, rodeou-se de Miguel Pereira, Margarida Mestre, Clara Andermatt, Vítor Rua, Sophie Leso, Filipa Francisco, João Galante, Joclécio Azevedo e João Samões, para um momento de improvisação ao qual não faltaram bons momentos performativos cheios de humor e sensibilidade.

Talvez para o ano as novas gerações se possam misturar à geração «geradora» para partilhar, também em palco novas experiências e tendências!

Obrigado a todos: iniciativas comunitárias como esta deviam proliferar e contribuir ao desenvolvimento das acções da REDE e da comunidade da Dança Portuguesa!

Diniz Sanchez

http://www.oblogdarede.blogspot.com/

http://www.teatroaveirense.pt/


EN FRANÇAIS :

Le 29 avril, pour ceux qui ne le savent pas, c’est la Journée Mondiale de la Danse.
La REDE – Association de Structures pour la Danse Contemporaine, au Portugal, a été invitée par le Teatro Aveirense, à Aveiro (nord du Portugal) a investir ses espaces dans un Marathon de la Danse pour fêter cette occasion.
La programmation qui a durée approximativement 12 heures (de 11h du matin à 23h – avec quelques retards en rapport avec les difficultés compréhensibles d’enchaînement logistique de à peu près 30 artistes-créatifs/compagnies-collectifs) a été composée par des présentations scéniques, des rencontres, des vidéos, des installations, des performances, et même la possibilité d’échanger quelques mots avec la Ministre de la Culture (qui est arrivée vers 18h et est restée jusqu’à la fin).

Ce Marathon a été divisé en :
1. Une rencontre discussion sur les «Jeunes générations de la création contemporaine», qui a réunit 25 personnes autour d’une discussion sur des thèmes assez larges comme «références», «milieu», «publics», qui ce sont développés par le biais des préoccupations et témoignages des présents et qui ont amené à aborder aussi les thèmes des résidences artistiques, de l’inutilité d’un «inconformisme conformiste» face à la politique des arts au Portugal (et en Europe ?), la nécessité de travailler en communauté pour attendre des résultats, la problématique de l’inexistence de critiques de danse, et surtout leur manque d’intérêt pour la jeune création…
2. Un spectacle participatif de danse pour enfants, de Aldara Bizarro.
3. Trois blocs de présentations de 10 minutes de tout artiste/chorégraphe/compagnie désirant participer, d’où on pourra citer les noms plus connus de Rui Horta, Sofia Neuparth, Pedro Carvalho, Né Barros, Isabel Barros et Clara Andermatt, mais d’où on voudrait surtout souligner la participation de qualité de jeunes créateurs moins connus comme Sérgio Cruz, Maria João García, Sílvia Pinto Coelho, Inês Mariana Moitas e Luís Félix
4. Une performance de M$Ms (Margarida Mestre et Miguel Pereira) qui on fait un mini concert/performance dans le foyer du Théâtre.
5. Une clôture en forme d’improvisation par Vera Mantero et ses invités : Miguel Pereira, Margarida Mestre, Clara Andermatt, Vítor Rua, Sophie Leso, Filipa Francisco, João Galante, Joclécio Azevedo et João Samões.

Peut-être l’année prochaine les jeunes générations pourront se mélanger aux générations «génitrices» pour partager, aussi sur scène, des nouvelles expériences et tendances!

Reste ici l’appel pour que des initiatives semblables puissent avoir lieu aussi en France!

Diniz Sanchez

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ROUILLE MÉTAPHYSIQUE


«La Rouille», qui porte le sous titre «pièce bavarde pour un danseur en chute libre», est exactement cela : un solo/monologue bavard.
Entre théâtre et danse, Adolfo Vargas, concepteur et interprète de ce «bavardage», apprivoise sans hésitation les textes de Philippe Saule, pour faire un bilan de la fin de la vie du danseur.
«La Rouille» est un moment autobiographique d'une grande sincérité. Parfois tellement personnel que nous nous sentons presque des intrus face à cette révélation de l’intime. Mais tellement bavard que cette impression se dissout pour laisser place à la compréhension, parfois l’amusement, parfois l’ennui, parfois la conscience d’être des spectateurs cruels et exigeants (trop ?) – comme nous dit l’interprète.
Dans une mise en scène de Isabelle Saule, partenaire d’Adolfo Vargas au sein de l’Association Manifeste, compagnie toulousaine, «La Rouille» nous fait accompagner Adolfo dans son récit acide, parfois d’une grande pertinence, souvent tellement métaphysique que nous nous perdons et chutons peut-être aussi avec lui, dans ce parcours tumultueux d’une vie dédié à la danse !
Si au début nous ne savons pas à qui Adolfo parle, perdus dans son regard perdu, «la garrapata» nous accroche par la suite, avec son face à face avec la mort, sa recherche des «bureaux de la culpabilité» (parcours du combattant au sein de la burocracie française), son essai virtuel (et vertueusement comique) d’être chanteur, de changer de métier.
«La Rouille» ce n’est pas une pièce jeune (elle ne veux pas l’être), mais un témoignage touchant du combat d’une vie, pas n’importe laquelle, mais celle du danseur, d’un danseur. Un danseur fatigué, mais infatigable, dont le corps vieillissant veux s’arrêter, mais qui ne pourra jamais s’arrêter, dont les idées veulent se poser, mais il ne les laisse pas, et nous emmène ainsi dans son tourbillon infini de souvenirs, de rêves, le passé, le présent et ( ?) le futur ( ?) – Il attend la mort, qui n’est peut-être (nous dit-il) rien d’autre qu’une machine à voyager dans le temps. Tourbillon intime où se mêlent pessimisme, humour, récit, critique social, solitude et abstraction métaphysique.
«La Rouille» est une pièce humaine (même si Adolfo dit être une huître), et dans son humanité qui essaye de «lâcher», de «s’arrêter», pourtant continuant à courir, à bouger, à bavarder, comme seul moyen de subsister, dans 1h10 de spectacle, le 16 et 17 avril 2007 au Théâtre Garonne à Toulouse et le 26 mai à La Herrumbre Auditorio de Tenerife (Espagne).

http://www.cdctoulouse.com/
http://www.theatregaronne.com/

Contact de la compagnie : assomanifeste@free.fr

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RIGOLEZ MAINTENANT, EN ESPERANT DE NE PAS PLEURER PLUS TARD


Selon nicolas sarkozy, le préservatif représentera désormais la droite.

Ils estiment que le préservatif reflète le mieux l'image de l'UMP.

En effet, le préservatif:
- tolère l'inflation
- vide les bourses
- ralentit la production
- détruit la prochaine génération
- et surtout protège les glands.

Enfin, il vous donne un sentiment de sécurité alors que vous vous faites baiser!
Faites circuler ce message, ça peut nous tirer d'une belle merde!


(message reçu par sms)

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APPEL AUX CITOYENS


Bonjour,
Moi aussi je suis un citoyen français sans voix officiellement reconnue.
Je suis un artiste portugais habitant la France depuis 7 ans.
La France est mon pays adoptif, mais je ne peux pas voter.
Pourtant je me sens plus que concerné par la situation extrêmement grave que nous vivons actuellement en France.
Aujourd’hui c’est le jour de prendre LA DÉCISION : celle qui va permettre de continuer en Démocratie, en votant Ségolène Royal ; ou celle qui va nous plonger dans un régime dictatorial absolutiste et anti-démocratique, basé sur la peur et l’exclusion. Un état policier et militaire ou la LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ ne seront plus !
Peut-être pensez-vous que c’est de l’exagération ? Vous êtes libres de le penser… mais si vous le laissez arriver peut-être que vous ne serez plus libres de l’exprimer !
En 2002 entre Chirac et Le Pen le choix était clair. Alors pourquoi cette fois-ci nous nous laissons tellement bien manipuler par les média (qui sont clairement sarkozistes !), et nous hésitons, quand les enjeux sont en toute évidence plus extrêmes ?!?
Sarkozy est pire que Le Pen, puisque il pense exactement comme son collègue du FN, sauf qu’il se cache derrière les masques d’une politique plus «politiquement correcte»… pour le moment (et dans l’apparence).
Mais je vous invite à lire et à voir des témoignages sur les actions de ce petit homme (je vous rappellerai que Adolf Hitler l’était aussi : un petit homme apparemment inoffensif… et avons-nous oublié où il nous a mené ???) sur ce blog (http://artistes-creatifs.blogspot.com/).
Même la Ligue des Droits de l’Homme a pris une position contre ce dictateur en puissance !
Alors croyez-vous toujours que c’est de l’exagération ?
Moi, si je pouvais voter, depuis le 1er tour que j’aurais voté Ségolène Royal : parce que c’est un vote Anti-Sarko ; parce que (et revenant à 2002) c’est moins pire que Chirac ; parce que cette femme qui a un vrai programme politique (http://www.desirsdavenir.org/) et qui est moins bête et plus charismatique que l’image manipulée qui nous donnent la plupart des média, propose, par exemple, que dans le futur les votes en blanc soient comptabilisés : OUI – parce que, chers co-citoyens, si vous pensez actuellement que votre vote en blanc (qui est directement jeté à la poubelle sans être comptabilisé) va changer quelque chose, arrêtez tout de suite et restez chez vous !
Un vote en blanc c’est un vote pour Sarko, puisque c’est un vote en moins pour Ségolène Royal !
Peut-être pensez-vous que ça ne vaux plus la peine ? Pourquoi ?
Parce que les sondages le disent ??? Les sondages manipulées ??? (C’est même sûrement une stratégie de démoralisation des potentiels votes pour Ségolène Royal) Je croirais d’avantage à une voyante qu’à ces sondages !
Et pour nous, camarades artistes, savez-vous que Sarko pense que la Culture est une subdivision de l’Éducation (donc avec lui il n’y aura plus de Ministère de la Culture, plus de référent à qui se diriger !) et que pour lui la culture ça se réduit à la sauvegarde du patrimoine ???
Alors nous, les artistes du spectacle vivant, nous n’existeront plus (à l’exception de participer à la Star Ac’ ou d’être copains de Johnny – toujours dans la préservation du patrimoine ?!), pendant que Ségolène Royal veux revenir sur les statut des Intermittents que nous connaissions jusqu’à 2003 et prendre le temps de faire des vrais changements pertinents adaptés à notre réalité professionnelle.

Alors, vous hésitez toujours ?
Vous allez peut-être penser que ce n’est pas un schéma très démocratique, celui de ne pas avoir un autre choix… mais c’est là que nos indécisions nous ont menés.
Réfléchissez :

1 vote en blanc = 1 vote pour Sarko = 1 vote pour la fin de la Démocratie que nous connaissons et de la France post-mai 68 (que Sarko veux effacer des mémoires – effacer et refaire l’Histoire, ce n’est pas cela le désir de tout dictateur ?!)

1 vote pour Ségolène Royal = 1 vote pour la Démocratie, la République Française (Liberté, Égalité, Fraternité)

À vous de jouer : parce que moi, je ne peux plus rien.

Merci,

Diniz Sanchez

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5/05/2007

LIGUE DES DROITS DE L'HOMME CONTRE SARKO

Election présidentielle: Le 6 mai, barrons la route à l’autoritarisme, votons pour défendre les droits et les libertés

Contre-pouvoir et association civique luttant contre l'arbitraire, l'injustice et l'intolérance, la Ligue des droits de l’Homme n’intervient dans le débat électoral que si le bon fonctionnement de la démocratie, l'effectivité de la citoyenneté et le respect des principes de liberté, d'égalité et de fraternité sont en jeu.

Nous venons de vivre cinq années de régression des libertés, de l’égalité et de la fraternité. Tous les pouvoirs ont été accaparés par un seul courant politique. L’autoritarisme, le recours aux moyens d’exception ont accompagné le renforcement du contrôle social, le choix du tout répressif, le recul des droits des justiciables, les attaques contre l’indépendance des juges. L’insécurité sociale a été renforcée pour les plus faibles, la protection sociale fragilisée, la précarité du travail encouragée. Les « marginaux », les « différents », les jeunes des quartiers défavorisés, ont été traités en boucs émissaires, les étrangers traqués jusque dans les écoles maternelles, les familles les plus démunies sanctionnées pour leur pauvreté.

Si Nicolas Sarkozy se voyait confier la plus haute charge de l’Etat, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas : loi durcissant encore la répression pénale, nouvelle loi anti-étrangers, contrat de travail « unique » se substituant au CDI, sans parler du ministère de l’« identitaire » et de l’immigration… Il est de notre devoir d’alerter les citoyennes et les citoyens de ce pays : la poursuite et l’amplification de la politique menée depuis cinq ans ne serait pas un «rêve» mais un cauchemar. Nous ne voulons pas d’une démocratie muselée qui, parce qu’elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales.

Nous voulons une autre France : fière de sa diversité, soucieuse que chacun puisse réaliser ses aspirations, porteuse des libertés et rénovant sa démocratie. La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle met ses actes en accord avec son ambition séculaire de voir tous les droits valoir pour tous. Pendant qu’il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l’égalité et non les discriminations.

La Ligue des droits de l’Homme appelle à voter et à faire voter, le 6 mai 2007, pour Ségolène Royal.

Paris, le 28 avril 2007.

http://www.ldh-france.org:80/actu_derniereheure.cfm?idactu=1445

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Lettre d'une artiste étrangère habitant en France (mais ne pouvant pas voter) CONTRE SARKO


Bonjour mon cher public,
ça fait un moment que je pense de vous écrire un mot
peut-être j'ai trouvé le courage un peu tard, mais chez nous on dit que c'est jamais trop tard
alors je le fais un peu triste, un peu désespéré
je n'ai peux plus entendre les infos, voir des images qui parlent des élections, ça me fait peur
le monde de plus fort, plus beau, plus riche, utile, sélectionné, plus malin
on y vit déjà ?
certainement
mais demain ça risque être pire, bien pire
on me dit que le miracle peut nous sauver de sarko et de sa politique bien grave,

alors je crois aux miracles
peut-être parce que je viens du pays où les miracles nous ont sauvés pas mal de fois
et on aura besoin un autre bientôt, car on a très mal choisi notre président Kaczynski, un autre malade du pouvoir qui élimine tout le monde qui pense autrement, un petit frère d'idée de Sarko, Bush, Putin etc.....
.
je crois aux miracles car je ne peux pas voter dans le pays où je vis depuis très longtemps
je suis venu ici un jour librement, j'ai choisi la France à moment donné,
peut-être je partirai un autre jour aussi librement, et je rêve que ça soit possible pour chaque être humain comme c'était possible pour autres polonais il y a 100, 200 ans....................., italiens, espagnoles,chinois, africains( plus difficilement mais quand même), américains................. etc.........librement , de leur propre choix pour une raison où une autre
pour le pain, pour le rêve, pour l'amour, bisness........................librement

alors je rêve, je crois aux miracles
car j'aime ce pays pour tout ça qui risque à disparaître, être abîmé
ce croisement des routes, des cultures, langues, couleurs, cette richesse, cette beauté que je vois tous les jours à Belleville, que je respire qui m'inspire, qui me donne envie et la force de continuer mon chemin, cette vibration qui vient de partout

je ne peux pas voter, alors je vous écris ce mail
ce sera ma voix , ma procuration

je compte à vous

Aldona

www.myspace.com/aldonanowowiejska

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Allez-vous vraiment faire ça ?

Alors, vous allez vraiment faire ça ?
Vous les plus purs que d’autres, les plus intelligents que d’autres, vous les plus subtils, vous les cohérents, vous les fins stratèges, vous allez faire ça ? Vous, les à qui on ne la fait plus, les durs du cuir, vous allez vraiment, en ne votant pas pour elle, voter pour lui?
Vous allez vraiment faire ça ? Vous allez le faire ?
Vous, les vrais de vrais de la gauche vraie, vous allez faire ça ? Pour cinq ans ! Pour cinq ans, peut-être dix, vous allez faire ça ?
Vous, les toujours déçus de tout, vous les amers, les indécis décidés, les laves plus blancs que blanc vous allez faire ça ?
Mais pourquoi ? Parce que quoi ? Parce que jupe ? Parce que talons hauts? Parce que voix ? Parce que sourire, cheveux, boucles d’oreilles? Parce que vraie ?
Il n’y a rien qui vous aille dans son programme à elle, rien ? Pas cinquante propositions sur les cents ? Pas vingt ? Pas dix ? Pas une ? Vraiment, rien du tout ?
Trop de quoi ? Pas assez de quoi?
Pas assez à gauche ? On voudrait, quitte à tout perdre, une campagne à gauche toute ?
Mais même l’extrême gauche, cette fois-ci, au deuxième tour ne joue plus à ce jeu-là. Peu importe, vous, vous allez y jouer ?
Le résultat du 21 avril 2002 ne suffit pas ? Non. On le refait en 2007, mais en mieux. Pas au premier tour, non, carrément au deuxième. C’est plus chic.
Que ceux qui ressemblent à Nicolas Sarkozy, ou qui croient qu’il leur ressemble, que ceux-là votent pour lui, quoi de plus normal. Que ceux qui lui font sincèrement confiance pour améliorer leurs dures vies, que ceux-là l’acclament et votent pour lui, quoi de plus normal. C’est même estimable.
Que les grands patrons votent Nicolas Sarkozy, pas tous d’ailleurs, loin s’en faut, non, mais par exemple les grands patrons de presse, qu’on a vu se si nombreux, si heureux, à Bercy avant hier, qu’ils votent pour leur copain, qui va vraiment améliorer leurs belles vies, c’est moins estimable, mais quoi de plus normal ?
Mais vous, une respiration possible, un air nouveau, un espace de travail politique, une chance espiègle, ça ne vous dit rien ? Vraiment rien? Mais qu’est-ce qui vous fait si peur ?
Les Italiens ont enfin chassé Berlusconi, les Espagnols, après une grande douleur révélatrice, se sont débarrassés d’Aznar, et voilà que nous, à quelques milliers de voix près, nous allons repasser le plat de la droite dure ?
Il y a un pari à prendre contre une certitude sombre, et vous ne pariez pas ?
Quels désirs obscurs allez-vous satisfaire ? De qui donc, de quoi êtes-vous secrètement solidaires. Ce ne peut-être du bien de ceux qui ont besoin, vitalement, de mieux être. Vitalement. Maintenant.
Supporterez-vous dimanche soir d’apprendre qu’il a manqué une voix ? Une seule. La votre.
Je vous en supplie.

Ariane Mnouchkine

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5/02/2007

Cia/Cie LUA à l'Institut Franco-Portugais de Lisbonne


Diniz Sanchez e a Companhia Lua têm o prazer de vos convidar para a próxima apresentação do espectáculo «Subsidiem-me» que decorrerá dia 9 de Maio 2007, 21h, no Instituto Franco Português de Lisboa.
Diniz Sanchez et la Compagnie Lua ont le plaisir de vous inviter à la prochaine présentation du spectacle «Subventionnez-moi» qui aura lieu le 9 mai 2007, 21h, à l'Institut Franco-Portugais de Lisbonne.

Mais informações directamente com a companhia por mail: dinizsanchez@lua.fr ou fax: 21 232 16 08
ou com o C.E.M. (Centro Em Movimento) por telefone (reservas): 21 887 19 17
Pour plus d'informations contactez la compagnie par mail: dinizsanchez@lua.fr ou fax: + 351 21 232 16 08
ou le C.E.M. (Centro Em Movimento) par téléphone (réservations): + 351 21 887 19 17



Aproveitamos a ocasião para vos anunciar as seguintes datas da Companhia Lua:
Nous profitons de l'occasion pour vous faire part des dates suivantes de la Compagnie Lua:

10 & 12/05/2007 : apresentação de excerto de «Subsidiem-me» no Festival of Choreographic Miniatures, em Belgrado (Sérvia) présentation d'extrait de «Subventionnez-moi» dans le Festival of Choreographic Miniatures, à Belgrade (Sèrbie)
2 /06/2007: apresentação de excerto de «Subsidiem-me» na Marató de l’Espectacle em Barcelona (Espanha) présentation d'extrait de «Subventionnez-moi» dans la Marató de l’Espectacle à Barcelone (Espagne)
9 /06/2007: apresentação de excerto de «Subsidiem-me» no Instituto Franco-Português de Lisboa, na MIMAP, organizada pelo Fórum Dança présentation d'extrait de «Subventionnez-moi» à l'Institut Franco-Portugais de Lisbonne, dans MIMAP, organisée par Fórum Dança
14/06/2007, 21h : apresentação de «Subsidiem-me» no Théâtre du Grand Rond (Toulouse), no FESTIVAL POUR TOUT L’ART DU MONDE - FESTAM présentation de «Subventionnez-moi» au Théâtre du Grand Rond (Toulouse), dans le cadre du FESTIVAL POUR TOUT L’ART DU MONDE - FESTAM
A partir de 26/07/2007: Residência no CENTA - Vila Velha do Ródão, para desenvolvimento da criação 2007 «Cartas da Religiosa Portuguesa» (título provisório) Résidence à CENTA - Vila Velha do Ródão (Portugal), pour le développement de la création 2007 «Lettres de la Religeuse Portugaise» (titre provisoire)

Diniz Sanchez

Companhia/Compagnie Lua


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Sarkozy: LE BILAN


http://www.dailymotion.com/video/x1hgw2_sarkozy

allez donc voir!


(reçu par mail)

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Pour voter en connaissance de cause


Pour voter en connaissance de cause
(et de conséquences)

Les Français, et nos lecteurs en particulier, voteront comme ils voudront. Mais ils doivent « savoir ». Pour se prononcer les yeux ouverts. C'est pourquoi nous avons tenu à les mettre en face d'une réalité que la plupart des médias occultent. Si, profondément convaincus que nous sommes du danger que nous évoquons plus loin (p. 14),nous n'en informions pas nos lecteurs et, au-delà, ceux qui voudrons bien nous lire, nous trahirions notre fonction, nous bafouerions les valeurs autour desquelles a été créé ce journal, nous aurions donc un peu honte de nous-mêmes. A votre tour de faire en sorte que le plus d'électeurs votent en connaissance de cause et de conséquences. Après, le sort en sera jeté. Aidez-nous donc à ce que soient diffusés le plus d'exemplaires possibles de ce numéro de Marianne. Après, chacun s'exprimera comme il l'entend, librement et consciemment. En sachant ce qu'il fait.



Glaçant ! Il a dit glaçant. Mais s'il ne l'avait pas dit ?
Car enfin, sept jours avant que François Bayrou ne laisse tomber ce glacial jugement, le généticien Axel Kahn avait déjà, dans Marianne, agité le grelot. Ainsi Nicolas Sarkozy, qui, déjà (ceci explique cela), voulait faire repérer chez les marmots de 2 ans les bourgeons de la délinquance, avait pu, dans Philo­sophie Magazine, déclarer que, selon lui, la pédophilie et le suicide des adolescents étaient d'origine génétique, qu'on était en quelque sorte biologiquement programmé pour la déviance ou l'autodestruction, que l'action éducative ou sociale n'y pouvait rien, le rachat ou la miséricorde divine non plus - retour terrifiant du concept eugéniste du gène du crime - sans que, pendant dix jours, aucun journal quoti­dien ou hebdomadaire, aucune radio ou télévision réagisse. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, avant la riposte bayrouiste, notre confrère le Monde, que des dérapages de Le Pen qui allaient beaucoup moins loin faisaient immédiatement monter au créneau, n'avait même pas consacré 10 lignes réprobatrices à cette stupéfiante rémanence de l'idéologie socio-biologique de l'extrême droite païenne. Comme s'il était beaucoup plus dangereux de tacler le patron de l'UMP que de stigmatiser le leader du Front national.
Comme si Sarkozy faisait peur. Or cette sortie intervenait après l'an­nonce de la création, en cas de victoire de la droite, d'un « ministère de l'intégration et de l'identité nationale », annonce qui avait littéralement sidéré, et pour cause, la presse allemande, et dont même l'extrême droite autrichienne de Jôrg Haider avait tenu à dénoncer les « nauséeux relents ». Et, surtout, après la série de furieuses philippiques, telles qu'on n'en avait plus entendu depuis quarante ans, inimaginables dans quelque pays européen civilisé que ce soit, relents de propagande stalinienne des années 50 et de rhétorique fascisante d'avant-guerre, qui revenaient à décrire les concurrents du leader UMP, qu'ils fussent centristes ou sociaux-démocrates, comme les candidats protégeant les délinquants, le vol et la fraude, donc du crime, les suppôts des voyous, les représentants du parti des malhonnêtes gens et de la dégénérescence morale, l'anti-France enfin, c'est-à-dire l'incarnation de la haute trahison. Or, cela n'avait nullement empêché que Jean-Louis Borloo, même malheureux comme les pierres, s'aplatisse ; que Simone Veil, fût-ce de la plus mauvaise grâce possible, assure la claque et, dans un premier temps au moins, que les médias, presque tous les grands médias, s'écrasent. Tant le personnage fait peur.

SES MOTS POUR LE DIRE
Pourquoi ? Parce que ses entreprises de séduction envoûtent. Parce qu'il dis­pose, partout, et surtout dans les médias, d'amis dans la place et très hauts placés ? Ou parce qu'on redoute la brutalité de ses réactions ?
La preuve par l'affaire Azouz Begag. La scène se passe en 2006 : le ministre délégué à l'Egalité des chances, interpellé à propos de quelques fortes saillies du ministre de l'Intérieur, s'excuse : « Je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy. » En guise d'agression, on a connu plus destructeur ! Aussitôt, explosion de fureur de Sarkozy qui menace « de casser la gueule de l'in­solent » et lui hurle, par saccades rageu­sement répétitives, qu'il est « un connard, un salaud, qu'il ne veut plus jamais le voir sur son chemin ». On imagine, un instant, Malek Boutih racontant, dans un livre, que Ségolène Royal lui a aboyé à la figure que François Hollande allait « lui casser la gueule » parce qu'il aurait osé murmu­rer : « Je ne m'appelle pas Malek Royal. » Aussitôt, invitation sur tous les médias à raconter l'histoire, comme l'ex-socialiste Eric Besson. Là, service minimum. C'est Sarkozy qui a obtenu, comme toujours, le temps de parole. Pour expliquer que ce n'était là qu'infâme menterie. D'ailleurs, a-t-il expliqué sur iTélé, il « croi[t] n'avoir jamais rencontré Azouz Begag». Surréa­liste ! Depuis deux ans, ils font partie du même gouvernement. On imagine ce que signifierait le fait qu'effectivement, bien que siégeant sur les mêmes bancs et par­ticipant aux mêmes conseils, Sarkozy ait refusé de voir Begag !
Pour une fois, cependant, le démenti sarkozyen fait flop. Tout le monde sait, en effet, que les mots que rapporte Azouz Begag sont les siens et pas les pires ; que ces derniers jours, par exemple, il n'a cessé de traiter de « connards » ses propres conseillers et animateurs de campagne, accusés d'être responsables de la moindre difficulté de campagne. Un article qui le défrise dans Libération ? Il téléphone au propriétaire, qui est un ami : « Vous êtes un journal de merde ! Avec des journalistes de merde ! » II refuse, contrairement à Royal et à Bayrou, pourtant très maltraité par Libé, de se rendre dans ce journal pour un entretien avec la rédaction : « Libé n'a qu'à se déplacer ! ». Il considère qu'il n'a pas été reçu à France 3 national avec les honneurs qui lui sont dus. A l'adresse de la direction il hurle : « Si je suis élu, je vous ferai tous virer ! »

INSULTES...
C'est d'« enculés » que se font traiter les confrères d'une radio qui lui ont apparem­ment tapé sur les nerfs... qu'il a sensibles. Il soupçonne un journaliste d'être favorable à François Bayrou. «Ils couchent ensemble», commente-t-il. Evoquant certains de ses adversaires, il prévient, carnassier : «Je vais tous les niquer. Les niquer ! » Plus macho, tu ouvres un harem. Parlant de Michèle Alliot-Marie, qu'il soupçonnait, à tort, d'avoir joué un rôle trouble dans l'affaire Clearstream, ne l'appelle-t-il pas « la salope » ? L'économiste et expert financier Patrick Artus critique certaines propositions du candidat UMR II reçoit aussitôt un mail de son chef de cabinet « On s'en souvien­dra ! » Même expérience rapportée par un industriel qui eut le malheur de déplaire : « On se retrouvera. On est pour moi ou contre moi ! » « Je n'ai jamais été confronté, raconte ce patron, à un entourage aussi agressif, aussi belliqueux. » Pourquoi le préfet Dubois, responsable des relations presse de la Préfecture de police, est-il débarqué du jour au lendemain : parce qu'il aurait ricané des ennuis conjugaux du ministre !
Une enquête télé avait été réalisée dans les Hauts-de-Seine. Elle montrait l'incroyable pesanteur des pressions (avec carotte et bâton, promesses et chantage) qui se sont exercées sur les élus UDF de ce « Sarkoland » pour qu'ils lâchent Bayrou. L'enquête en question a été « trappée », comme on dit, sur ordre de la direction. Elle aurait déplu ! Sur une radio, interdiction a été faite à un confrère de rappeler, statistiques à l'appui, que le bilan du ministre en matière de sécurité n'est pas bon. Ça eût dérangé !

IL N'A PLUS BESOIN D'INTERVENIR
Or, comme on ne prête qu'aux riches, on soupçonne systématiquement Sarkozy d'être intervenu. Mais, le plus souvent, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas la peine. Il n'a même pas besoin. Quand Paris Match avait publié un reportage sur les amours new-yorkaises de Cécilia et de son chevalier servant, il avait, effectivement, proclamé à la cantonade qu'il aurait la peau du directeur de la rédaction, Alain Genestar. Mais il en resta là. Mieux : il obligea Arnaud Lagardère à attendre plu­sieurs mois avant de le virer. Au Journal du dimanche, mieux encore : parce qu'il avait appris qu'on s'apprêtait à virer le direc­teur de la rédaction du journal, soi-disant pour lui complaire, il n'intervint cette fois, après avoir reçu et sans doute retourné le confrère, que pour exiger qu'il reste en place. Il a même tenu à donner son avis sur la journaliste politique que devrait embaucher une radio et sur le directeur que ne devrait pas engager Libération ! Ne prend-il pas un malin plaisir à lancer aux journalistes qui lui font cortège : «Je connais très bien votre patron. Je sais ce qui se passe dans votre rédaction. »
On s'interroge donc : outre ses très fortes accointances avec les grands patrons des groupes de médias, est-ce la crainte qu'il suscite, la peur des représailles s'il est élu, qui expliquent cette relative impunité dont bénéficie Sarkozy quand il tient des propos ou prend des initiatives qui, venant de Le Pen ou de Ségolène Royal, provo­queraient une irruption réprobatrice dans le landernau ?
Pourquoi toutes ces angoisses affi­chées en privé, peut-être excessives, mais qui ne s'expriment jamais en public : cette star de la télévision évoque, en cas de victoire du candidat UMP, « un risque de contrôle quasi totalitaire des médias » ; cette consœur de LCI se dit « terrorisée à l'idée d'une présidence sarkozyste » ; cette journaliste du Figaro, qui connaît bien le candidat, et livre une description effec­tivement assez dantesque de son carac­tère. Mais pas question de se dévoiler. Il fait peur. « Ma rupture avec lui, confie Jean-François Probst, ex-secrétaire géné­ral adjoint du RPR des Hauts-de-Seine et collaborateur de Charles Pasqua, c'est le gaullisme. Je voulais, j'espérais qu'il serait l'homme de rassemblement. Or, il ne cesse de semer la division. Et j'ai passé l'âge de me laisser impressionner par un Hortefeux hystérique. »
Mais les autres ?

LES CONFRÈRES ETRANGERS OSENT, EUX !
Les confrères étrangers, eux, n'ont évidem­ment pas ces pudeurs. Le correspondant à Paris d'une radio suédoise interroge tout de go : « Sarkozy ne représente-t-il pas un risque de dictature ? » Un journaliste de la télévision croate qui a suivi le candidat dans ses pérégrinations en dresse un portrait, d'ailleurs exagéré, à faire dresser les che­veux sur la tête. Le Süddeutsche Zeitungde Munich dépeint « un macho sans scrupule et brutal qui joue avec la peur des gens ». Le Frankfurter Allgemeine Zeitung lui décerne le prix de « l'homme politique le plus ambi­tieux et plus impitoyable d'Europe qui n'a pas de vraie conviction, mais s'aligne sur l'humeur du peuple ». Le quotidien espagnol El Pais voit en lui un héritier populiste des « régénérationnistes de la droite espagnole de la fin du XIX' siècle ». Le Tageszeitung de Berlin (de gauche, il est vrai) décrit un George Bush tricolore qui veut imposer en France l'idéologie de la droite néoconservatrice américaine. La presse italienne insiste sur sa proximité avec la droite post­fasciste de la péninsule (qui s'est, avec Gianfranco Fini, ouverte à la modernité). Si la presse conservatrice britannique identifie volontiers, avec admiration, Sarkozy à Mme Thatcher, la plupart des journaux européens, en particulier Scandi­naves, l'assimilent plutôt à un aventurier néobonapartiste qui représenterait une grave menace pour la démocratie.

LA PEUR DE LA TRAPPE
En France, en revanche, tout se passe comme si ce type d'analyse était indici­ble. On n'ose pas. On a peur. De quoi ? Des représailles si Petit César l'emporte ? De la trappe qui s'ouvrira aussitôt ?
Celle qui s'est ouverte, par exemple, sous les pieds de la députée UMP Nadine Morano. Elue de Lorraine, fervente sarkozyste, talentueuse femme de tempérament, n'ayant pas froid aux yeux, elle faisait partie de la task force du candidat. Et, soudain, à la trappe ! Officiellement, parce qu'un reportage diffusé sur France 3 lui a attribué un rôle un peu ridicule. Mais il se trouve qu'étant l'une des rares à oser s'adresser avec franchise à son héros elle lui avait fait remarquer que, entouré d'une nuée de courtisans qui passaient leur temps à chanter ses louanges et sa gloire, il était devenu allergique à la moindre remarque critique. Elle s'était en outre inquiétée de sa tendance à s'immerger compulsivement dans les sondages qui lui renvoyaient constamment sa propre image. Résultat : out ! « Cramée », disent les « bonnes cama­rades » de la pécheresse. Il fait peur.
Eh bien, il est temps de soulever cette chape de plomb. De braver cette conspiration du silence.

CATHERINE NAY ENTRE LES LIGNES
II y a quelques mois, Guillaume Durand consacrait deux heures de son émission « Esprits libres », au livre plutôt hagiogra­phique de Catherine Nay consacré à Nico­las Sarkozy. Les livres hostiles au candidat UMP, assez nombreux, n'ont jamais eu cette chance. Or la lecture de cet ouvrage, honnête malgré tout, laisse une impres­sion étrange. Certes il est censé vanter les qualités du « grand homme » ; mais, en même temps, et au second degré, il en dresse un portrait psychologique extraordinairement préoccupant : celui d'un homme dont l'unique véritable sujet de préoccupation est lui-même, sa propre saga et sa quête obsessionnelle du pouvoir. L'histoire qui le fascine, c'est la sienne ; de l'humanité, il ne retient que sa part ; son ascension, à quoi se réduit son seul idéal, débouche sur l'arrivée au sommet qui constitue son seul rêve. Il ne lit qu'un livre, celui dont son ambition constitue la trame. N'écoute qu'une seule musique, celle qui lui permet sans répit de chanter son épopée. Aucune ouverture sur une autre perspective que celle dont sa personne dessine l'horizon, sur un autre monde que celui dont il occupe le centre.
Analyse-t-il les changements qui se produisent autour de lui, dans la société ? Non... Mais, sans cesse, il revient sur le seul changement qui l'obsède et rythme ses dis­cours : son propre changement, dont il fait comme un ressort. « C'est vrai, explique-t-il à Catherine Nay, j'étais égoïste, dépourvu de toute humanité, inattentif aux autres, dur, brutal... Mais j'ai changé ! » Sans cesse ensuite, au grand désarroi de ceux qui l'idolâtraient quand il était, à l'en croire, si mauvais, il fera l'aveu de tout ce que lui reprochent ses adversaires pour mieux magnifier l'ampleur des métamorphoses par quoi il se transcende. Quitte à se révé­ler, à l'usage, plus égotique et plus brutal encore. Au philosophe Michel Onfray il déclare, dans Philosophie Magazine :
« Je vais peut-être vous consterner, mais je suis en train de comprendre la gravité des choix que j'ai faits. Jusqu'à présentée n'avais pas mesuré. »


IL N'A PAS LE DROIT DE LE DIRE
Finalement, le livre de Catherine Nay, bien que non suspect de malveillance, ne révèle-t-il pas une certaine folie et des pulsions autocratiques chez cet homme qu'elle qualifie elle-même de « bonapar­tiste » ? L'hypothèse formulée suscite, aussitôt, une levée de boucliers indignée sur le plateau de l'émission. On n'a pas le droit de dire ça ! Verboten ! Le directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert, siffle le hors-jeu. Lequel Giesbert, pourtant, ne se gêne nullement pour déclarer Dominique deVillepin passible de l'asile d'aliénés. Un talentueux éditorialiste de droite convient, en coulisse, qu'il y a « un vrai problème ! ». Halte là ! On n'a pas le droit de dire ça ! C'est tabou !
Pourtant, sur toutes les ondes. Eric Besson, l'ex-responsable socialiste, a pu expliquer que Ségolène Royal, Bécassine dangereusement allumée, déjà comparée par Brice Hortefeux à Pol Pot, au fasciste Doriot et à Staline, représente un mixte du maréchal Pétain et du général Franco.
Concernant Chirac, Villepin, Le Pen ou José Bové, on peut également tout oser. Ce n'est qu'à propos de Nicolas Sarkozy qu'on n'aurait « pas le droit de dire ça ! ». Mais qu'en revanche il serait loisible, comme Paris Match la semaine dernière, de lui consacrer, sur des pages et des pages, des dithyrambes grotesques dignes de Ceausescu, certains journalistes de ce magazine dussent-ils nous avouer qu'ils en auraient « pleuré de honte », mais qu'on ne peut rien contre un ordre d'en haut ! (L'Express a même fait, sur deux pages, ce titre ubuesque : « Sarkozy : il gardera son calme. »)

ET, POURTANT, EN PRIVÉ, ILS LE DISENT
Tous les journalistes politiques savent, même s'ils s'interdisent (ou si on leur inter­dit) d'en faire état, qu'au sein même du camp dont Sarkozy se réclame on ne cesse de murmurer, de décliner, de conjuguer. Quoi ? Ça ! Lui confier le pouvoir, c'est, déclara Jacques Chirac à ses proches, « comme organiser une barbecue partie en plein été dans l'Estérel ». Claude Chirac a, elle, lâché cette phrase : «J'aurais pré­féré Juppé. Lui, au moins, c'est un homme d'Etat. » Le ministre libéral François Goulard ne le dissimule pas : « Son égotisme, son obsession du moi lui tient lieu de pensée. La critique équivaut pour lui à une décla­ration de guerre qui ne peut se terminer que par la reddition, l'achat ou la mort de l'adversaire. » Sa principale faiblesse ? Son manque total d'humanisme. « Chirac, lui, a le souci des autres, de l'homme. Sarkozy écrase tout sur son passage. Si les Français savaient vraiment qui il est, il n'y en a pas 5 % qui voteraient pour lui. »
Un des plus importants hiérarques de l'UMP officiellement soutien fervent du candidat (comment faire autrement ?), renchérit : « Sarkozy, c'est le contraire de l'apaisement. Chirac, vous verrez, on le regrettera. Lui, il n'a jamais eu de mots vio­lents. » « Attention, met en garde le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, on va très vite à la révolte aujourd'hui. » « La France, c'est du cristal », dit, inquiet, Jean-Pierre Raffarin.
Dominique de Villepin a mis sa langue dans sa poche. Il n'en pense pas moins... que Sarko « a loupé sa cristallisation » ; que « sa violence intérieure, son déséquilibre personnel, l'empêchent d'atteindre à la hauteur de la présidence ». Les chiraquiens du premier cercle, Henri Cuq (ministre délégué aux Relations avec le Parlement), ou Jérôme Monod, le conseiller, ne veulent pas déroger à la consigne du silence. Mais, en petit comité, les mêmes mots revien­nent : « Ce garçon n'est pas mûr. Il n'est pas fini. Il a un compte à régler avec la vie qui le pousse à créer de l'affrontement partout, et non à rassembler. » D'autres brodent : « C'est un enfant qui n'atteindra jamais l'âge adulte. » A quoi Roselyne Bachelot réplique : « Mais tous les hommes sont immatures ! » On ne parle plus, on n'ose plus parler, comme hier - du moins tout fort -, de « malfrat » ou de « petit voyou » (pourtant, ce qu'on l'a entendu !). Mais, dans les coulisses de l'Elysée, on laisse simplement tomber : « On fait confiance au peuple français !» Et, justement, il y a encore trois semaines, on se commu­niquait, en jubilant, les sondages qui indiquaient une montée en puissance de François Bayrou. Non point qu'on l'aime, celui-là, ce « démocrate-chrétien jésuiti­que » mais, enfin, on ne va pas « laisser la France tomber entre les mains de Catilina », dangereux aventurier populiste romain dénoncé par Cicéron.

COMME UNE BANDE DES «CITÉS»
Un député UMP spécialiste des problèmes juridiques, eut le malheur de s'opposer au ministre de l'Intérieur à propos des « peines plancher ». Il est, et reste, sarkozyste. Pourtant, il fait part de son effare­ment. Cette simple prise de distance lui valut d'être désigné du doigt, menacé de représailles, ostracisé par le clan avec une violence « digne d'une bande des cités ». C'est d'ailleurs un ex-haut responsable du RPR qui raconte : « En septembre 1994, aux journées parlementaires de Colmar, alors que Balladur était donné gagnant par tous les sondages, on eut affaire à la garde rapprochée de Sarkozy. Elle respirait l'arrogance, elle y allait de toutes les mena­ces. On disait aux députés restés fidèles à Chirac qu'il allait "leur en cuire". » L'ancien vice-président du RPR des Hauts-de-Seine Jean-François Probst confirme : « Sarkozy croit toujours, comme en 1995, qu'il peut intimider les gens. Quand je l'ai rencontré, dans les années 80, il avait déjà ses qua­lités - énergie, ténacité -, et ses défauts, dont j'imaginais qu'il les corrigerait. Je pensais, notamment, qu'il comblerait son inculture. Bernique ! Il n'a fait que courir d'une lumière l'autre. Il est fasciné par ce qui brille, les nouveaux riches, le show off, les copains à gourmettes même s'ils trichotent avec les règles communes, Tom Cruise qu'il reçoit à Bercy, ébloui, et fait raccompagner en vaporetto. »
Bien sûr, si les chiraquiens maintenus, les derniers villepinistes, les ultimes vrais gaullistes, quelques libéraux ou ex-cen­tristes ralliés à l'UMP confient, à qui veut les entendre (mais les journalistes qui les entendent n'en rapportent rien), que l'hypothèse d'une présidence Sarkozy les terrifie ; qu' il y a « de la graine de dictateur chez cet homme-là » ; que, constamment, « il pète les plombs », de très nombreux élus UMP, les plus nombreux, sont devenus des groupies enthousiastes de l'homme qui seul peut les faire gagner et dont personne ne nie les formidables qualités de battant. Et le courage. Mais même eux n'étouffent pas totalement leur inquiétude et souli­gnent volontiers sa violence. « Oui, c'est vrai, reconnaît l'un deux, il antagonise, il clive, il joue les uns contre les autres avec la plus extrême cruauté. » « II n'est vraiment totalement humain, confie un autre, que quand il s'agit de lui-même. » « II a un problème de nerfs, de paranoïa, admet­tent-ils tous, mais il s'arrange, il mûrit, il se densifie. » Voire...

UN LOURD SECRET
Donc, il y aurait, s'agissant du caractère de Sarkozy et de son rapport à la démocratie, comme un lourd secret qui, au mieux, préoccupe ses amis, au pis, angoisse ou affole ceux qui savent, un terrible non-dit dont bruissent les milieux politico-jour­nalistiques, mais que les médias s'inter­disent, ou se voient interdire, de dévoiler. Il fait peur !
La gauche elle-même participe de cette occultation. Sans doute s'attaque-t-elle à Sarkozy, parfois même avec outrance et mauvaise foi. Mais que lui reproche-t-elle ? D'être de droite, ou même, stigmatisation suprême, une sorte de « néoconservateur américain à passeport français », comme le clamait Eric Besson avant de retourner sa veste. Est-ce un crime ? La diabolisation de la différence est aussi contestable venant d'un bord que de l'autre. Le débat démo­cratique implique qu'il y ait une gauche, un centre, une droite, cette dernière n'étant pas moins légitime que ses concurrents. De même qu'une partie de l'opinion repro­che au PS d'avoir trahi l'idéal socialiste ; de même une autre partie, importante, estime que Jacques Chirac a blousé son électoral en menant une vague politique de « centre gauche » et exige un fort coup de barre à droite.
C'est cette aspiration « à droite toute » que Sarkozy incarne avec énergie et talent. Le combattre n'exige nullement qu'on criminalise a priori cette incarnation.

IL EST DE DROITE, ET APRÈS ?
Oui, Sarkozy, en son tréfonds - et même si on l'a convaincu de ne plus rien en lais­ser paraître -, est « atlantiste » et entend rompre avec la politique gaulliste d'« or­gueilleuse » prise de distance à l'égard des Etats-Unis. Oui, il se réclama de George Bush à l'époque où celui-ci triomphait ; oui, il est le candidat quasi unanime­ment soutenu par le CAC 40, le pouvoir financier et la très haute bourgeoisie ; oui, ses convictions en matière économique et sociale en font plus le disciple de Mme Thatcher que de Philippe Séguin ; oui, il se sent beaucoup plus proche du modèle néolibéral anglo-saxon que du modèle français mixte tel que l'ont façonné les gaullistes, les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens. Le publicitaire Thierry Saussez, qui lui est tout acquis, explique que « sa manière défaire de la politique renvoie à ce que les patrons et les salariés vivent dans leurs entreprises ». Tout est business.
Mais, finalement, en tout cela, il ne se distingue guère des droites européennes qui, comme lui, veulent démanteler l'Etat-providence et approuvèrent la guerre de George Bush en Irak.
Au demeurant, son pragmatisme, son cynisme même, son « populisme » de tona­lité bonapartiste, son intelligence instinc­tive, ne permettent nullement de le décrire en ultralibéral ou en idéologue illuminé. Enfin, même si sa proximité avec la droite néofranquiste espagnole ou berlusconienne italienne n'en fait effectivement pas un « modéré », loin de là, et même si la rhétorique agressivement extrémiste qu'il déroule, depuis quelques semaines, le déporte loin du centre, le qualifier de «facho » ou de « raciste », comme s'y risque l'extrême gauche, est une stupidité.
Pourquoi faudrait-il (à condition de ne pas abuser des camouflages logomachiques comme le fait le champion UMP quand il cite Jean Jaurès ou multiplie les envolées « ouvriéristes ») que se situer à droite constitue, en soi, un délit ? On accuse également Sarkozy, ici de soutenir « l'Eglise de Scientologie », et là d'avoir promis à Chirac une amnistie contre son soutien. Mais il n'existe aucune preuve. Donc, on ne retient pas.

CETTE VERITE INTERDITE
Le problème Sarkozy, vérité interdite, est ailleurs. Ce que même la gauche étouffe, pour rester sagement confinée dans la confortable bipolarité d'un débat hémi­plégique, c'est ce constat indicible : cet homme, quelque part, est fou ! Et aussi fragile. Et la nature même de sa folie est de celle qui servit de carburant, dans le passé, à bien des apprentis dictateurs.
Oh, évidemment, cela se murmure, au point même de faire déjà, au sein de la cou­che supérieure de la France qui sait, et au fond des souterrains de la France qui s'en doute, un boucan d'enfer. Les médiateurs savent, les décideurs le pressentent. Mais les uns et les autres ont comme signé un engagement : on ne doit pas, on ne doit sous aucun prétexte, le dire.
Etrange atmosphère que celle qui fait que, dans cette campagne électorale, ce qui se dit obsède peu, mais ce qui obsède énormément ne se dit pas ; que ce dont on parle au sein des médias et chez les politiques, les médias, précisément, et les politiques n'en parlent pas !
« Fou », entendons-nous : cela ne rature ni l'intelligence, ni l'intuition, ni l'énergie, ni les talents du personnage. « Fou » au sens, où, peut-être, de considé­rables personnages historiques le furent ou le sont, pour le meilleur mais, le plus souvent, pour le pire. Ecoutons ce que nous confie ce député UMP, issu de l'UDF, officiellement intégré à la meute « de Sarkozy » : « On dit qu'il est narcissique, égotiste. Les mots sont faibles. Jamais je n'ai rencontré une telle capacité à effacer spontanément du paysage tout, absolu­ment tout, ce qui ne renvoie pas à lui-même. Sarko est une sorte d'aveugle au monde extérieur dont le seul regard possi­ble serait tourné vers son monde intérieur. Il se voit, il se voit même constamment, mais il ne voit plus que ça. »

PLUS FORT QUE LUI...
Au fond, où est le mystère ? Sarkozy, c'est peut-être une qualité, est transparent. Aux autres et à lui-même. Moins il regarde, plus il se montre, s'affiche, se livre. D'autant, comme le reconnaît un publicitaire qui a travaillé pour lui, qu'il ne sait pas se réfré­ner, se contraindre. « Il est tellement fort, ajoute-t-il drôlement, qu'il est plus fort que lui. » La raison ne parvient jamais à censu­rer son tempérament. Prompt à interdire, il ne sait pas s'interdire. Quelque chose en lui, d'irrépressible, toujours, l'entraîne au-delà. « Sur un vélo, rapporte Michel Drucker qui a souvent pédalé à ses côtés, même quand il s'agit d'une promenade, il se défonce comme s'il devait constamment battre un record. »
Tous ses proches emploient spontanément la même expression : « Il ne peut pas s'empêcher. » Par exemple, de dire du mal de Chirac, même quand la prudence exi­gerait qu'il s'en abstienne. Ainsi, en 1994, cette salve : « L'électroencéphalogramme de la Chiraquie est plat. Ce n'est plus l'Hôtel de Ville, c'est l'antichambre de la morgue. Chirac est mort, il ne manque plus que les trois dernières pelletées de terre. » II ne peut pas s'empêcher, non plus, de se livrer à un jubilatoire jeu de massacre en direction de ceux, de son propre camp, qui ne sont pas de sa bande ou de sa tribu. « Jamais, peut-être, un leader politique n'avait aussi systé­matiquement pris son pied - dixit une de ses victimes au sein de l'UMP - à assassiner, les unes après les autres, les personnalités de son propre camp pour, après le carnage, rester seul entouré de ses chaouches. » Après la défaite de 1995, ne s'est-il pas livré, dans le journal les Echos, sous pseudonyme, à une descente en flammes de ses propres comparses : François Fillon ? « Un nul qui n'a aucune idée. » Michel Barnier ? « Le vide fait homme. » Philippe Douste-Blazy ? « La lâcheté faite politicien. » Alain Juppé ? « Un dogmatique rigide. Fabius en pire. » Quant à Villepin, il s'est plu, si l'on en croit Franz-Olivier Giesbert, à lui promettre de finir « pendu au croc d'un boucher ». Vis-à-vis des autres, fussent-ils des amis politiques, aucune tendresse ! Jamais !

IL SUFFIT DE L'ÉCOUTER
Sarkozy, il suffit, au demeurant, de le lire ou de ['écouter. De quoi parle-t-il ? De lui. Toujours. Compulsivement. Psychanalytiquement. Que raconte-t-il ? Lui ! Qui prend-il comme témoin ? Lui ! Qui donne-t-il en exemple ? Lui ! Il est, jusqu'au délire parfois, sa propre préférence. Jamais hors « je ». Ce « je » qui, à l'entendre, est forcément « le seul qui », « le premier à », « l'unique capable de », « le meilleur pour ». Comme si l'univers tout entier était devenu un miroir qui ne lui renvoie plus que son reflet, quitte à entretenir constamment chez lui l'angoisse que le miroir lui dise un jour, comme à la marâtre de Blanche-Neige, qu'il n'est « plus la plus belle ».
C'est pourquoi, d'ailleurs - et même ses proches s'en effarent -, il vit constam­ment immergé dans les enquêtes d'opi­nion, qui, plusieurs fois par jour, ont pour objet de le rassurer sur l'évolution de son image. Un argument ne passe pas ? On y renonce. Un mot fait tilt ? On le répète à satiété. Une peur s'exprime ? On la caresse dans le sens du poil. Le public veut des expressions de gauche ? On lui en servira. Une musique d'ex­trême droite ? On la lui jouera. Il a même été jusqu'à faire l'éloge de la violence sociale... des marins pêcheurs.
Il commande tellement de sondages qu'il est devenu le meilleur client de cer­tains instituts, qui, du coup, ont quel­ques scrupules à ne pas satisfaire son contentement de soi. Il a même réussi à inspirer à l'Ifop des sondages, publiés dans le Figaro, dont les questions quasiment rédigées par son entourage (sur l'affaire de Cachan ou la polémique avec les juges) ne permettaient pas d'autres réponses que celles qui le plébiscitaient.

IL EST «LE SEUL QUI...»
Etrangement, si, constamment confronté à son reflet, il ne cesse d'intervenir pour en corriger les ombres, sa capacité d'écoute (ou de lecture) est extrêmement faible. Invite-t-il des intellectuels médiatiques à déjeuner au ministère de l'Intérieur que l'un d'eux, Pascal Bruckner (qui pourtant le soutient), explique que, loin de s'imprégner de leurs analyses, il a pra­tiquement parlé tout seul. Reçue par lui, la démographe Michèle Tribalat lui écrit : «J'ai pu apprécier votre conception du débat. Vous n'imaginez pas qu'un autre point de vue (que le vôtre) présente un quel­conque intérêt. » D'ailleurs, il refuse les débats. Lors de ses prestations télévisées, on s'arrange pour qu'il n'ait jamais de vrais contradicteurs pouvant exercer un droit de suite. Le plus souvent, il choisit, d'ailleurs, lui-même les autres intervenants.
Cette abyssale hypertrophie du moi, à l'évidence, entretient chez Sarkozy cette hargne de conquête, de contrôle, cette boulimie de pouvoir exclusif, le conduit à éradiquer toutes les concurrences poten­tielles et à neutraliser, à étouffer contes­tations et critiques. Il suffit, d'ailleurs, de l'écouter, mais aussi de le regarder « être » et « faire ». Jamais il ne se résout à n'être qu'un membre, fût-ce le premier, d'un col­lectif. Forcément l'unique, le soleil autour duquel tournent des affidés. D'où sa pré­dilection pour un entourage de groupies de grandes qualités et de grands talents, à la vie à la mort, « une garde rapprochée » comme on dit, mais aussi de porte-serviet­tes et de porte-flingues, de personnages troubles encombrés de casseroles et de transfuges. Avec eux, peu de risques !

DOUBLE DISCOURS
II y a, chez Sarkozy, une incroyable dicho­tomie du discours (ou plutôt du double discours). Seul peut l'expliquer le fait que le rapport à lui-même est, chez lui, à ce point central que cette centralité de l'ego épuise en elle-même, et donc en lui-même, toute contradiction. Ainsi, au lendemain de ses brutales tentatives de criminalisation de ses concurrents, Bayrou l'ayant épingle sur l'affaire du détermi­nisme génétique, il déclare benoîtement : « Un candidat devrait s'abstenir de toute attaque contre ses adversaires !» Le jour même où il décide de jouer à fond, contre les candidats qui lui sont opposés - et avec quelle violence ! -, la stratégie guerrière de l'affrontement manichéen, il présente un opuscule dans lequel il explique (sous la rubrique « J'ai changé ») qu'il eut, certes, sa phase brutale, mais qu'il est désormais totalement zen et apaisé. Azouz Begag, dans son récit, rapporte que, lorsqu'il osa critiquer l'emploi du mot « racaille », le ministre de l'Intérieur hurla qu'il s'agissait d'un scandaleux manque de solidarité gouvernementale, qu'il était inconceva­ble qu'un ministre critique un collègue. Or, depuis des mois, il avait lui-même déclenché un tir nourri contre Chirac et Villepin, son président de la République et son Premier ministre.
D'une façon générale, il en appelle volontiers à une solidarité sans faille des siens, tout son camp devant se mettre à sa disposition, mais, pendant la crise du CPE, alors qu'il avait lui-même, le premier, préconisé ce type de contrat de travail, non seulement il en pointa soudain l'inanité et exigea son retrait, mais, en outre, il incita l'un des leaders de la révolte estudiantine à « tenir bon ». Il s'agissait, évidemment, d'achever Villepin.

COMME ON ASSASSINE TOUS LES CONCURRENTS...
A entendre les chiraquiens, même ceux qui se sont ralliés à son panache, c'est lui, Sarkozy, qui, ministre du Budget de Balla­dur, lança la justice sur la piste du scandale des HLM de Paris après que, dans l'espoir d'un étouffement, l'industriel Poullain, le patron d'une société de revêtement, eut emmené le dossier à son lieutenant, Brice Hortefeux. Objectif ? Abattre Chirac ! C'est lui encore, prétendent-ils, qui aurait fait révéler, au Canard enchaîné, l'affaire de l'appartement d'Hervé Gaymard, en qui il voyait un adversaire. C'est lui encore qui fit distiller, dans la presse, de quoi faire continuellement rebondir le feuilleton du scandale Clearstream transformé en machine à broyer et achever Dominique de Villepin. Quand, dans un grand mee­ting parisien, il lança que la victoire du oui au référendum européen permettrait de sortir, enfin, du modèle social français, n'était-il pas conscient qu'il favorisait de la sorte le camp du non et, par voie de consé­quence, plombait le pauvre Jean-Pierre Raffarin ? Autrement dit, soyez avec moi, moi qui ai profité de toutes les occasions pour être contre vous. En fait Sarkozy vit ses contradictions comme une cohérente unicité de parcours dès lors que c'est lui, l'unique, le point central, qui porte et justifie cette cohérence. Ainsi, lorsqu'il accuse ses concurrents, de gauche ou centristes, d'être les candidats de la fraude, de la voyoucratie et de la dégénérescence morale, c'est le jour où Tapie, l'un des rares affairistes qui lui manquait encore, se rallie à lui.

FAILLITE MORALE, DIT-IL
Quelle capacité d'auto-amnistie cela révèle !
Car, enfin, se faire, fût-ce en partie, offrir un luxueux appartement aménagé par le promoteur qu'on a systématique­ment favorisé en tant que maire, et dans l'espace dont on a, toujours comme maire, financé l'aménagement, est-ce un exemple d'attitude hautement morale ? Permettre, après qu'on fut devenu ministre, à son ancien cabinet d'avocats, en partie spé­cialisé dans les expulsions de locataires après vente à la découpe, de continuer à porter son nom - société Arnault Claude-Nicolas Sarkozy-, ce qui s'avère d'autant plus intéressant qu'on continue à détenir un gros paquet d'actions et à toucher des dividendes -, est-ce le modèle même du comportement impitoyablement moral ? Publier un livre consacré à l'ancien minis­tre Georges Mandel qui se révèle, pour partie au moins, être un plagiat coupé-collé de la thèse universitaire de Bertrand Favreau, certaines erreurs comprises, est-ce la quintessence du moralisme inté­gral ? Est-ce une moralité sans faille qui permit à Thierry Gaubert d'organiser son vaste système de gestion arnaqueuse du 1 % logement dans les Hauts-de-Seine à l'ombre des réseaux sarkozystes dont il fut, un temps, l'un des principaux roua­ges ? Est-ce sous le drapeau de la moralité qu'on envoya de gros clients très évasifs au banquier suisse Jacques Heyer qui, d'ailleurs, consuma leur fortune (celle de Didier Schuller en particulier) ? Les rap­ports d'affaires (ou de tentatives d'affaires) avec l'intermédiaire saoudien Takieddine étaient-ils placés sous le signe de l'inté­grisme moral ? Le soutien constant apporté aux intérêts du groupe Barrière dans les casinos et les machines à sous ne fut-il dicté que par des considérations mora­listes ? Pourquoi, enfin, avoir promis de rendre public son patrimoine et être le seul à s'en être abstenu ?


UN SYSTÈME CLANIQUE
Sarkozy n'est pas du tout un malhonnête homme. Simplement il est, fût-ce à son corps défendant, le pur produit d'un sys­tème, celui du RPR des Hauts-de-Seine, dont Florence d'Harcourt, l'ex-députée gaulliste de Neuilly, a crûment décrit l'ir­répressible mafiosisation, renforcée par le déferlement des flux financiers immobiliers générés par le développement du quartier de la Défense, dont Sarkozy tint d'ailleurs à présider l'établissement public.
Son suppléant, en tant que parlemen­taire, fut d'ailleurs le maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, puis sa fille qui, bien qu'adjointe à la mairie de Puteaux, bénéficia en même temps d'un emploi fictif à la mairie de Neuilly. Quand Sarkozy voulu récupérer son siège de député, hop ! on la nomma au Conseil économique et social. Devenu, à tort ou à raison, le symbole d'une certaine « ripouïsation » d'un demi-monde de politiciens locaux, Ceccaldi-Raynaud, petit dirigeant socialiste en Algérie française, dû regagner précipitamment la métropole à la suite des graves accusations dont il était l'objet, y compris d'avoir toléré des mauvais traitements dans un camp de prisonniers dont il était responsable. En France, élu de la gauche SFIO à Puteaux, il passa à droite et, lors de l'une de ses premières campa­gnes électorales, ses gros bras tuèrent un militant socialiste et en blessèrent d'autres. Ensuite, il traîna derrière lui tellement de casseroles (dernière affaire : il est mis en examen dans une affaire de marché truqué de chauffage urbain) qu'il devint une sorte de mythe. Sarkozy, ce qui plaide peut-être en faveur de son sens de la fidélité, ne l'a jamais lâché, même quand, ministre des Finances, il aurait pu ou dû. Quand la fille Ceccaldi-Raynaud, députée-maire à son tour, mécontente des critiques d'un jour­naliste blogueur, laisse publier sur le site de la mairie une lettre laissant supposer une inclinaison infamante, Sarkozy ne moufte toujours pas.
Il resta pareillement fidèle à son grand ami le député-maire de Levallois Patrick Balkany. Quand ce dernier, archétype lui aussi du roi de la magouille affairisto-municipale, employeur à son seul profit du personnel de la mairie, accablé par la justice et accusé, en prime, de se livrer à des fellations sur menace de revolver, écarté du RPR, est défié par un gaulliste clean, Olivier de Chazeaux, qui soutint Sarkozy ? Patrick Balkany. C'est-à-dire le délinquant. Notons que les Levalloisiens, par suite d'une gestion que soutient Sarkozy, supportent une dette de 4 000 à 6 000 € par habitant. C'est, d'ailleurs, le cabinet d'avocats Sarkozy qui défend, en autres, la mai­rie de Levallois, laquelle accumule les contentieux.

QUI SONT SES SOUTIENS ?
Faut-il rappeler que ses principaux et premiers supporteurs dans le monde politique ne furent et ne sont pas spé­cialement vêtus de probité candide : Alain Carignon, Gérard Longuet, Thierry Mariani, Manuel Aeschlimann (150 pro­cédures, 600 000 € de frais d'avocats par an) et même Christian Estrosi n'ont pas précisément défrayé la chronique à cause de la blancheur immaculée de leur curriculum vitae. Il paraît même que Pierre Bédier en pince désormais pour lui.
Quant à son fan-club, qui prétendra qu'il n'est constitué que de parangons de vertu : Doc Gyneco, chargé comme un sherpa, Johnny Hallyday qui répudie la France pour ne plus payer d'impôts, comme Jean-Michel Goudard, l'un de ses principaux conseillers en communi­cation, Antoine Zacharias, le Napoléon des stock-options ?
Certes, à l'image de Simone Veil ou de l'écrivain Yasmina Reza, de très nombreu­ses personnalités de grande qualité, repré­sentant tous les milieux et toutes les pro­fessions, soutiennent également Sarkozy, y compris certaines en provenance d'une haute intelligentsia réputée de gauche, mais droitisée par leur soutien à la guerre d'Irak. Reste que le profil de ses partisans les plus enthousiastes et les plus engagés, y compris les plus faisandés des ex­-petits marquis mitterrandolâtres, ne font pas nécessairement de Sarkozy (dont il n'est pas question de mettre en doute l'intégrité ou l'allergie à la déviance) le mieux placé pour dépeindre l'ensemble de ses adversaires en défenseurs de la fraude, de la délinquance et de la décadence morale.

«L'IDENTITÉ NATIONALE», PARLONS-EN...
Est-il, en revanche, fondé à se proclamer seul défenseur de « l'identité nationale » ? Mais qui se déclarait « fier d'être surnommé Sarkozy l'Américain » ?
Qui affirma, aux Etats-Unis, qu'il se sentait souvent « un étranger dans son propre pays » ?
Qui regretta que la France ait brandi son droit de veto pour s'opposer à la guerre d'Irak ?
Qui stigmatisa, depuis l'Amérique, « l'arrogance » dont aurait fait preuve Dominique de Villepin lors de son fameux discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU ?
Qui, avant de confier au chiraco-séguiniste Henri Guaino le soin de rédi­ger ses interventions, opposa sans cesse le ringardisme du « modèle français » à la modernité du modèle anglo-saxon ?
Nicolas Sarkozy pourrait d'ailleurs largement figurer dans la rubrique « Ils ont osé le dire », tant ses propos, depuis quinze ans, illustrent éloquemment tout ce qui précède, c'est-à-dire une dicho­tomie rhétorique qui se cristallise dans l'unicité de son exaltation du moi !
Citons, presque au hasard : « II y en a combien qui peuvent se permettre d'aller à La Courneuve ? Je suis le seul [toujours le seul !] à être toléré dans ces quartiers Je suis le seul ! » « J'irai systématiquement, toutes les semaines, dans les quartiers les plus difficiles et j'y resterai le temps nécessaire» (2005).
« Kärcher en septembre, 200 000 adhé­rents [à l'UMP] en novembre. » « Racaille, le vocable était sans doute un peu fai­ble. »
«Vous savez pourquoi je suis tellement populaire ? Parce que je parle comme les gens» (avril 2004).
«Maintenant, dans les réunions publiques, c'est moi qui fais les questions et les réponses et, à la sortie, les gens ont l'impression qu'on s'est vraiment parlé » (leFigaro, mai 2005).
« Les gens qui habitent Neuilly sont ceux qui se sont battus pour prendre plus de responsabilités, pour travailler plus que les autres. »
« Si je ne faisais pas attention, tous les jours je serais à la télévision jusqu'à ce que les téléspectateurs en aient la nau­sée» (1995).
« Le rôle du politique est de tout faire pour ne pas exacerber les tensions. Plus la société est fragile, moins le discours doit être brutal. La meilleure façon de faire avancer la société, c'est de la ras­surer, non de l'inquiéter. La réforme doit être comprise comme un ciment, non comme une rupture » (juillet 2006 dans Témoignages).
« Je n'aime pas étaler ce qui, finale­ment, appartient à ma vie privée. »
« La France souffre de l'égalitarisme et d'un état de nivellement. »
« Dans un monde où la déloyauté est la règle, vous me permettrez d'afficher, de manière peut-être provocante, ma loyauté envers Jacques Chirac» (juin 1992).
« Je refuse tout ce qui est artifice pour façonner à tout prix une image, les photos avec femme et enfants, la success-story, vouloir se faire aimer, poser en tenue décontractée. »
On nous dira, ensuite : il faut lui faire confiance, il faut le croire. Mais où est le filet de sécurité ?

LE VRAI DANGER
On évoque obsessionnellement le danger Le Pen. Il existe un risque, en effet. Un terrible risque que, comme en 2002, le leader de l'extrême droite déjoue tout les pronostics et porte ainsi un nouveau coup à notre système démocratique. Mais tout le monde sait que Le Pen, lui, ne sera pas élu président de la Républi­que. Heureusement, il ne dispose, lui, contrairement à son adversaire - concur­rent de droite (à l'égard duquel il fait preuve d'une certaine indulgence), ni du pouvoir médiatique, ni du pouvoir économique, ni du pouvoir financier. Pouvoirs qui, en revanche, si Sarkozy était élu - et il peut l'être -, ainsi que le pouvoir policier et militaire, seraient concentrés, en même temps que les pouvoirs exécutif et législatif, entre les mêmes mains, lesquelles disposeront, en outre, d'une majorité au Conseil consti­tutionnel, au CSA et au sein de la plupart des institutions du pays.
Hier, le journal la Tribune trappait un sondage parce qu'il n'était pas favorable à Sarkozy ; une publicité pour Télérama était interdite dans le métro parce qu'elle était ironique à l'égard de Sarkozy ; un livre était envoyé au rebut, le patron d'un grand magazine également, parce qu'ils avaient importuné Sarkozy ; Yannick Noah était censuré, parce que ses propos déplaisaient à Sarkozy. Aucun journal, fût-il officiellement de gauche, n'a échappé aux efficaces pressions de Sarkozy.
Voter Sarkozy n'est pas un crime. C'est même un droit. Nous ne dirons pas, nous, que ce candidat représente la fraude, la délinquance, l'anti-France et la faillite morale.
Nous voudrions simplement qu'on se souvienne plus tard - quitte, ensuite, à nous en demander compte - que nous avons écrit qu'il représente pour la conception que nous nous faisons de la démocratie et de la République un formidable danger.
S'il est élu, nous savons que nous pourrions en payer le prix. Nous l'acceptons !

(article reçu par mail de la part de Didier Roux)

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