ROUILLE MÉTAPHYSIQUE
«La Rouille», qui porte le sous titre «pièce bavarde pour un danseur en chute libre», est exactement cela : un solo/monologue bavard.
Entre théâtre et danse, Adolfo Vargas, concepteur et interprète de ce «bavardage», apprivoise sans hésitation les textes de Philippe Saule, pour faire un bilan de la fin de la vie du danseur.
«La Rouille» est un moment autobiographique d'une grande sincérité. Parfois tellement personnel que nous nous sentons presque des intrus face à cette révélation de l’intime. Mais tellement bavard que cette impression se dissout pour laisser place à la compréhension, parfois l’amusement, parfois l’ennui, parfois la conscience d’être des spectateurs cruels et exigeants (trop ?) – comme nous dit l’interprète.
Dans une mise en scène de Isabelle Saule, partenaire d’Adolfo Vargas au sein de l’Association Manifeste, compagnie toulousaine, «La Rouille» nous fait accompagner Adolfo dans son récit acide, parfois d’une grande pertinence, souvent tellement métaphysique que nous nous perdons et chutons peut-être aussi avec lui, dans ce parcours tumultueux d’une vie dédié à la danse !
Si au début nous ne savons pas à qui Adolfo parle, perdus dans son regard perdu, «la garrapata» nous accroche par la suite, avec son face à face avec la mort, sa recherche des «bureaux de la culpabilité» (parcours du combattant au sein de la burocracie française), son essai virtuel (et vertueusement comique) d’être chanteur, de changer de métier.
«La Rouille» ce n’est pas une pièce jeune (elle ne veux pas l’être), mais un témoignage touchant du combat d’une vie, pas n’importe laquelle, mais celle du danseur, d’un danseur. Un danseur fatigué, mais infatigable, dont le corps vieillissant veux s’arrêter, mais qui ne pourra jamais s’arrêter, dont les idées veulent se poser, mais il ne les laisse pas, et nous emmène ainsi dans son tourbillon infini de souvenirs, de rêves, le passé, le présent et ( ?) le futur ( ?) – Il attend la mort, qui n’est peut-être (nous dit-il) rien d’autre qu’une machine à voyager dans le temps. Tourbillon intime où se mêlent pessimisme, humour, récit, critique social, solitude et abstraction métaphysique.
«La Rouille» est une pièce humaine (même si Adolfo dit être une huître), et dans son humanité qui essaye de «lâcher», de «s’arrêter», pourtant continuant à courir, à bouger, à bavarder, comme seul moyen de subsister, dans 1h10 de spectacle, le 16 et 17 avril 2007 au Théâtre Garonne à Toulouse et le 26 mai à La Herrumbre Auditorio de Tenerife (Espagne).
http://www.cdctoulouse.com/
http://www.theatregaronne.com/
Contact de la compagnie : assomanifeste@free.fr
Entre théâtre et danse, Adolfo Vargas, concepteur et interprète de ce «bavardage», apprivoise sans hésitation les textes de Philippe Saule, pour faire un bilan de la fin de la vie du danseur.
«La Rouille» est un moment autobiographique d'une grande sincérité. Parfois tellement personnel que nous nous sentons presque des intrus face à cette révélation de l’intime. Mais tellement bavard que cette impression se dissout pour laisser place à la compréhension, parfois l’amusement, parfois l’ennui, parfois la conscience d’être des spectateurs cruels et exigeants (trop ?) – comme nous dit l’interprète.
Dans une mise en scène de Isabelle Saule, partenaire d’Adolfo Vargas au sein de l’Association Manifeste, compagnie toulousaine, «La Rouille» nous fait accompagner Adolfo dans son récit acide, parfois d’une grande pertinence, souvent tellement métaphysique que nous nous perdons et chutons peut-être aussi avec lui, dans ce parcours tumultueux d’une vie dédié à la danse !
Si au début nous ne savons pas à qui Adolfo parle, perdus dans son regard perdu, «la garrapata» nous accroche par la suite, avec son face à face avec la mort, sa recherche des «bureaux de la culpabilité» (parcours du combattant au sein de la burocracie française), son essai virtuel (et vertueusement comique) d’être chanteur, de changer de métier.
«La Rouille» ce n’est pas une pièce jeune (elle ne veux pas l’être), mais un témoignage touchant du combat d’une vie, pas n’importe laquelle, mais celle du danseur, d’un danseur. Un danseur fatigué, mais infatigable, dont le corps vieillissant veux s’arrêter, mais qui ne pourra jamais s’arrêter, dont les idées veulent se poser, mais il ne les laisse pas, et nous emmène ainsi dans son tourbillon infini de souvenirs, de rêves, le passé, le présent et ( ?) le futur ( ?) – Il attend la mort, qui n’est peut-être (nous dit-il) rien d’autre qu’une machine à voyager dans le temps. Tourbillon intime où se mêlent pessimisme, humour, récit, critique social, solitude et abstraction métaphysique.
«La Rouille» est une pièce humaine (même si Adolfo dit être une huître), et dans son humanité qui essaye de «lâcher», de «s’arrêter», pourtant continuant à courir, à bouger, à bavarder, comme seul moyen de subsister, dans 1h10 de spectacle, le 16 et 17 avril 2007 au Théâtre Garonne à Toulouse et le 26 mai à La Herrumbre Auditorio de Tenerife (Espagne).
http://www.cdctoulouse.com/
http://www.theatregaronne.com/
Contact de la compagnie : assomanifeste@free.fr
Libellés : Français, Spectacles
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