Artistes et Créatifs/Artistas e Criativos/Artists and Creatives/Artistas y Creativos

1/31/2007

LE CRI INTÉRIEUR DU RÊVE

«C’est de la Danse Contemporaine» est à l’honneur avec la nouvelle création de la compagnie La Zampa: «Dream On – track 03». Une pièce solide, interprétée à rigueur par une équipe de 7 artistes multidisciplinaires, signée Magali Milian et Romuald Luydlin.
La danse de ce duo de chorégraphes trouve son originalité en dehors des courants esthétiques et conceptuelles à la mode ; leur gestuelle est fort esthétique mais nourrie d’une force intérieure qui habite tous ses interprètes et qui a le don d’absorber l’attention et concentration du public.
Le rideau s’ouvre sur des corps allongés dont on ne voit que les pieds, pour petit à petit arriver à discerner une figure debout : Hélène Rocheteau qui entame un solo vertueusement étrange, annonçant la couleur de la pièce.
On ne comprend peut-être pas ce qu’il arrive, mais on se laisse prendre au jeu, et on la suit dans «un duel consenti avec le désir de vivre notre dégradation et l’urgence de la saisir» (paroles des auteurs).
Corine Milian pousse des cris, des sons sauvages, pendant que les autres danseurs sont contre le fond du décor, où le temps qui passe malgré nous, est projeté.
Sur une scénographie de Pascale Bongiovanni et des chorégraphes, la vidéo mouvante de Loran Chourrau est projetée. Une vidéo sans couleur qui a plus l’objectif d’illuminer et de poser un décor, dans l’espace et sur les interprètes, telle écriture d’une vie en constante transformation qui se dessine en nous et autour de nous.
Des jeux d’ombres sont utilisés, créant des rapports de coexistence, de pouvoir, de doublure…

Oriane Boyer se pose, et nous impose sa présence de façon sensible mais franche : on ne peut que la regarder.
De ses grands yeux elle nous nargue, regard fuyant, comme son corps surpuissant qui ne faiblit pas une seconde, même quand il se déconstruit brutalement, jusqu’au sens : des armes de feu dont nous sommes les visés, dont son propre corps devient la victime, pour un mouvement chorale d’autodestruction.
Le baiser d’Hélène et Benjamin Dukhan, inattendu et qui dure regrettablement si peu.
Le solo de Romuald Luydlin, qui dans une simplicité apparemment abstraite arrive à nous émouvoir et secouer ; la physicalité toujours incroyablement désarticulée (on se demande de quoi est fait son corps) de Magali Milian.
Comme le fait Oriane Boyer dans son solo, la pièce est menée à coups de bassin/coups de feu, et si le sens n’est pas toujours intelligible, cela ne dérange pas, tellement l’énergie qui nous est offerte sur scène est généreuse.

Benjamin Dukhan, avec son air timide, malgré sa stature physique (un géant à côté des autres interprètes, plutôt de stature moyenne), qui auparavant c’était fait écrasé par l’ombre d’Hélène, amène une pointe d’humour dans son solo époustouflant de physicalité et expression, jusqu’à gêner le chœur des autres interprètes qui forment un mur humain devant lui, essayant de nous empêcher de voir sa gestuelle «socialement incorrecte» - qu’on adore !
Sylvain Huc, bel interprète, nous paraît tout de même pas assez mis en valeur, dans un solo qui joue sur l’épuisement d’un mouvement infini et inépuisable ( ?!) qui envahit son corps et tout l’espace, et son double vidéo/ombre qui fait autant.
Pendant ce frénésie, les autres membres de l’équipe rentrent armés de seaux et bouteilles d’eau, pour un grand (presque) final, que malgré peut-être une petite longueur, reste une expérience visuelle à avoir.

«Dream On – track 03» le dernier track à voir de la compagnie La Zampa, compagnie ariégeoise confirmée !
En espérant qu’ils nous fassent rêver longtemps !

http://www.lazampa.net
http://www.cdctoulouse.com

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1/30/2007

Dernieres nouvelles Assedic Spectacle

Il n'y a toujours pas de date annoncée pour la réunion des partenaires sociaux exigée pour mettre le protocole du 18 avril dans la forme juridiquequi lui permettrait d'être soumis à l'agrément du gouvernement. Une application au mois de février semble désormais inenvisageable.
Mais en seulement quelques jours, le MEDEF et la CFDT, co-gérants del'UNEDIC, pourraient convoquer cette réunion, et deux semaines après, le Comité supérieur de l'emploi se réunirait pour peser les objections qui auraient été déposées afin de donner son avis au ministre du Travail.
La Fédération du Spectacle CGT lance une pétition contre l'agrément éventuel de ce texte, qui excluera à terme des dizaines de milliers de professionnels de toute indemnisation de leur chômage.
Elle est disponible à cette adresse:
http://www.synptac-cgt.com/~fnsac/petitions/2007-janvier/
http://www.synptac-cgt.com/%7Efnsac/petitions/2007-janvier/
Il faut la signer et la faire signer massivement; ça peut jouer en cette saison pré-électorale!
La Fédération a aussi envoyé une demande de rendez-vous à Jean Louis Borloo, que vous pourrez lire ici:http://www.fnsac-cgt.com/actualite/2007/JL%20BORLOO.pdf

(Message reçu par mail de la part de Mié Coquempot et de Claire Rivera)

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1/28/2007

CULTURE : COMBIEN ? COMMENT ? POUR QUI ?

J’aimerais vous parler du dernier spectacle lyrique du Théâtre du Capitole, «L’Elisir d’amore» du compositeur romantique Gaetano Donizetti…
J'aimerai vous parler de Paolo Arrivabeni qui dirige l’orchestre du Capitole…
Et de la mise en scène de Arnaud Bernard, axée sur un travail sur l’arrêt sur image et un décor mouvant (les décors et costumes étant de la responsabilité de William Orlandi)...
Et aussi de Giuseppe Filianoti qui joue le rôle de Nemorino, le héros romantique, de Inva Mula qui est la belle mais capricieuse Adina, de Domenico Balzani l’orgueilleux sergent Belcore, de Carlos Chausson qui interprète le «docteur» Dulcamara, qui détient le «secret» de «l’elixir d’amour» de la Reine Iseut, et de Khatonna Gadelia qui est Giannetta, tous encadrés par le Chœur du Capitole.
Mais mon esprit est confus de ne pas avoir pu profiter de cette œuvre du Bel Canto italien, en conséquence d’être mal placé, même dans le plus prestigieux Théâtre lyrique de notre Ville Rose.
Aller à l’opéra est devenu un luxe, et pour le témoigner nous avons la vision d’un public vieillit, bourgeois, avec ses habits de dimanche et ses manteaux de fourrure… il y aura ceux qui diront que c’est comme ça depuis toujours ! – alors je dis qu’il faudrait que ça change !
Je connais des jeunes gens qui expriment le souhait d’aller à l’opéra, mais quand le prix du billet le plus économique est environ 30€ pour être placé là où on ne peut pas voir toute la scène, ni l’orchestre… alors on se dit : ça vaut mieux d’acheter le cd ou le dvd !
Mais même si nous pouvons acheter un billet pour le balcon (entre 70€ et 93€), nous pouvons avoir le malheur d’être placés là où on ne verra rien de ce qui se passe d’un des côtés de la scène !
Est-ce la culture un apanage des riches ?
«L’Elisir d’amore» : le 26 et 30 janvier et le 2 et 6 février à 20h ; le 28 janvier et 4 février à 15h.
Un spectacle à voir, avec un peu de chance…

http://www.theatre-du-capitole.org/

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1/27/2007

LE BACKROOM DE SAMUEL

Le 25 et 26 janvier 2007, au Théâtre National de Toulouse, et dans le cadre du Festival C’est de la Danse Contemporaine a eu lieu la tant attendue première de la création «Go On !» de la Compagnie Samuel Mathieu, qui ouvre peu auspicieusement la participation des compagnies locales dans ce Festival.
«Go On !», après 2 ans de maturation dans les caves du Centre de Développement Chorégraphique et du Théâtre de la Digue, est un cru insipide, pour ne pas dire : qui a mal tourné.
Samuel Mathieu réunit dans cette pièce une excellente équipe de 5 interprètes, qui ont travaillé dans ce que la feuille de salle explique être une exploration «du duo au chœur communautaire».
Des duos on voit clairement celui de Anna Rodríguez et Claude Bardouil, qui se pérennise, et peut-être quelques bribes par-ci, par-là, qu’on qualifierait plutôt de rencontres furtives… et du «chœur communautaire», peut-être quelques mouvements que les interprètes répètent à tour de rôle…
«Go On !» est comme un film noir sur l’incommunicabilité, où chacun reste soi même et sans qu'il se passe grand-chose.
Comme «US-Band», la création 2005 de la compagnie, «Go On !» reste une pièce fondamentalement masculine, malgré ses 2 interprètes féminines : Anna Rodriguez et Emmanuelle Santos.
Anna Rodriguez la première à prendre l’espace (au même temps/en réaction ? au mini duo «caressant» de Emmanuelle et Claude), développe un solo d’une perfection maîtrisée à l’absolu, telle machine, qui arrive tout de même à captiver Bardouil, avec qui le duo «pérenne» est entamé.
Claude Bardouil, interprète délirant, fait son «Le Roi Danse», dans une gestuelle que nous connaissons déjà, et que si saisissante au début, termine pour s’épuiser dans son énergie envahissante, et nos regards, lassés, vont se poser ailleurs.
Jérôme Brabant, fougueux danseur en «US-Band», est ici le Top Model nonchalant et épuisé de cette «Saturday Night Gay Fever», mais aussi celui mis à l’écart, le «masturbateur» de cette «série de duos». Peut-être est-il en duo avec la musique – la bande son pertinente de la responsabilité du même Samuel Mathieu.
Un mot aussi à la lumière et scénographie de Olivier Balagna, qui donne un peu de sens à ce spectacle.
Celui qui reste toujours explosif d’énergie, dans une physicalité époustouflante est Christophe Le Goff, qui par sa présence introduit de la couleur dans le monde noir de «Go On !».
Mais c’est la nouvelle arrivante dans la compagnie, Emmanuelle Santos qui amène du contraste, de la fraîcheur, de la féminité et de la surprise dans cette création, qui a du mal à se débarrasser du poids du «déjà vu… en mieux».
Avec sa présence nonchalante, sa gestuelle étrange, et de son regard pétillant elle donne l’impression de mener la danse, telle maîtresse de cérémonies !
Mais malgré cela, et sa complicité scénique avec Christophe Le Goff, ça ne suffit pas à sauver le spectacle, que quand le noir final arrive, nous laisse la sensation d’avoir assister à un grand vide de 50 minutes !
Même les incursions dans le domaine du grotesque (que le chorégraphe aime tant) deviennent ici d’une obscénité provocatrice gratuite qui laisse le public indifférent.
«Go On !» ou «Go On ?»?

http://ciesamuelmathieu.blogspot.com
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1/26/2007

LE PÈRE NOËL EST GAY ET LES ENFANTS DE CHOEUR SURDOUÉS

Le mardi 23 et le mercredi 24 janvier 2007, nous avons pu échapper encore une soirée devant la télé grâce au Festival C’est de la Danse Contemporaine (CDC), qui présentait David Flahaut avec son «Presque Ève» au Studio du Centre de Développement Chorégraphique (CDC) de Toulouse, et Les Ballets C. de la B. (Contemporains de la Belgique, pour les néophytes) avec «VSPRS» de Alain Platel et Fabrizio Cassol, au Théâtre National de Toulouse (TNT).
«Presque Ève» habite ce territoire d’incertitude et d’insuffisance, où un corps d’homme investit les stéréotypes d’identité de notre société de consommation.
Du Père Noël aguicheur, qui pèle façon «Cage aux Folles» des patates, jetant les débris de façon provocatrice et affecté, à la «Presque Ève» qui éclot de derrière un mur de magazines «3 Suisses», croqueuse de pommes de terre, pécheresse malgré soi et qui s’adonne à une gestuelle effrénée, qui nous parle nonchalamment de désir.
Cette «Presque Ève» blonde platine de récupération, habillée en petite robe rouge uni face (qu’elle tourne au gré de ses déambulations), n’a pas de tabous (comme toute Ève, en opposition à tout Adam, simplet de nature, qui serait toujours au Paradis sans rien connaître au Monde), et dans son corps désirant et désireux, elle s’engouffre et nous engouffre dans la vision macho-chrétienne de nos propres valeurs d’héritage. Et on comprend peut-être pourquoi il est si difficile à la femme de se libérer de ce poids de pécheresse originale.
Puisque malgré son investissement dans ce corps de désir, corps de plaisir, rapport Soumise-Maîtresse, David Flahaut nous donne un portrait d’un presque épanouissement du corps, dans sa sensualité et sexualité, mais qui sous le poids d’un regard socioculturel avec des siècles de tradition, reste mal compris, triste et seul, tel l'enfant qui n’arrive pas à faire comprendre aux adultes «civilisés» le nouveau jeu qu’il vient d’inventer.
«Presque Ève» a tout de même la faiblesse du «presque», de rester dans l’insuffisance, de passer d’idée en idée un peu trop vite (peut-être est cela un objectif ?), et aussi d’une conceptualité parfois trop intérieure, qui éloigne cette «Presque Ève» de la sensibilité du public.
Et si «Presque Ève» commence par croquer des pommes de terre, «VSPRS» commence par caresser du pain, pour le croquer aussi en suite, dans une sorte de rituel («eucharistique» ? ou de rédemption ?).
Alain Platel réunit encore une fois une équipe d’exception qui donne un spectacle digne des «Vêpres» de Monteverdi (dont la musique de Fabrizio Cassol s’inspire) ou de Rachmaninov.
Une dizaine de danseurs-interprètes, une soprano et 9 musiciens donnent corps, voix et son à cette création des Ballets C. de la B.
Et sur la grande scène du TNT tout se mélange : la soprano Maribeth Diggle s’essaye drôlement au mouvement, pendant que Rosalba Torres Guerrero est époustouflante dans ses apports théâtraux, dans sa chanson «christique» et dans la sobriété de sa danse.
Au niveau mouvement nous nous sommes habitués à ce que Les Ballets C. de la B. nous montrent des danseurs d’une virtuosité inouïe, et «VSPRS» ne fait pas exception : ces jeunes gens évoluent dans un tremblement présent dès le début de la pièce jusqu’à l’extase explosif et mortel de la fin.
Ce tremblement du corps et des esprits, «leitmotiv» de «VSPRS» est exploité dans bien de ses possibilités : du «je ne sais pas ce qui m’arrive», au frénésie, à la béatitude, à la masturbation, à l’attaque cardiaque…
Dans un décor blanc et douillet, mai non sans danger (espèce de structure d’escalade de Peter De Blieck), «VSPRS» nous offre des successions d’images : de la danseuse avalée par son pantalon et qui s'y contorsionne à souhait, engagé en suite dans un duo circassien et que plus tard essaye de se faire remarquer en faisant des pointes, au danseur qui esquisse des pas classiques tout en se déshabillant, qui plus tard montre une maîtrise théâtrale-vocale dans des phrases désarticulées robotiquement, à une danse des mains, ou à la danseuse hyperlaxe qui laisse son corps partir nonchalamment dans tous les sens en espérant qu’on l’a rattrape… il y en a pour tous les goûts !
Même malgré sa longueur (1 heure 40) et ses moments «15 minutes de gloire» où chaque danseur s’adonne trop à une virtuosité devenue gratuite et vide de sens, parce qu’excessive, «VSPRS» reste un grand moment de spectacle vivant «made in» Belgique.
Il nous reste la question : que serait-il arrivé si quelqu’un du public avait accepté l’invitation pour monter sur scène, tant de fois répétées par les interprètes ?

http://www.cieguttapercha.fr
http://www.lesballetscdela.be
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1/17/2007

CARTA A TODOS OS QUE SE PREOCUPAM COM A CULTURA

Vimos, por este meio, informar a todos aqueles que acreditam na cultura e na arte como alavanca para o progresso das sociedades, que foi conhecido mais um caso aberrante de proscrição de um projecto artístico que tem vindo a desenvolver o seu trabalho desde 1996.
A Companhia Projecto Teatral, formada há precisamente 10 anos por uma equipa profissional de actores e artistas plásticos, pertencente já ao grupo de estruturas subsidiadas pelo Ministério da Cultura / Instituto das Artes, ao esperar pela prorrogação do subsídio bianual, recebeu uma carta assinada pelo sub-director do instituto, Orlando Farinha, em nome do actual director Jorge Vaz de Carvalho, dizendo que lhe iria ser cortado o subsídio para os próximos dois anos 2007/2008.
Os argumentos que usaram para a "decapitação" desta estrutura foram argumentos falaciosos e suspeitos, como o da companhia "não se dedicar a projectos de teatro".
Esta consideração, vinda de uma comissão de avaliação de teatro do instituto de maior relevo para as artes, é demasiadamente subjectiva, infundada e perigosa e merece ser debatida por uma comissão mais alargada de indivíduos especializados.
Questionamo-nos se essa comissão do instituto composta por três júris dos quais a maior parte não vê os trabalhos e desconhece o percurso das companhias que trabalham numa continuidade (por razões até que se prendem com a própria efemeridade dos seus cargos), poderá, de um momento para o outro e sem convocar uma audiência prévia (o que, por si só já é um acto que a lei não prevê), decidir a vida de um projecto sério e dedicado, profissional e um dos mais importantes dinamizadores de um pensamento sobre o teatro como disciplina artística.
Como ele existem outros em toda a Europa que, ao contrário deste, são acarinhados pelos governos.
Como este projecto, existem muitos outros na História das Artes que reflectem, sem complexos, as próprias áreas em que se inserem, tanto na música (como por exemplo o conhecido John Cage ou a luso-catalã Constança Capdeville), no cinema (Goddard, porque não? Ou o actualíssimo português Pedro Costa), nas artes plásticas (muitos teríamos de nos lembrar mas o Duchamp parece-nos ser um dos ex-líbris deste tema) como na dramaturgia (por exemplo, o modernista Samuel Beckett).
Sem os apoios governamentais quase todos eles não teriam existido ou pelo menos não teriam sido tão divulgados e hoje, certamente, não fariam parte do nosso imaginário.
Esta decisão, que achamos negligente e contraditória, faz-nos interrogar mais uma vez sobre os reais critérios de avaliação do Instituto das Artes e objectivos dos subsídios do Ministério da Cultura:
Para que servem afinal os apoios estatais para a cultura?
Não serão para fomentar valores artísticos e culturais que, de outra forma, não teriam lugar?
Ou apenas se dirigem a projectos de sucesso adquirido cujo principal objectivo não é o da reavaliação e questionamento desses mesmos valores mas sim o de angariar o maior número de receitas de bilheteira?
Por isso, achamos que uma decisão destas jamais poderá ser tomada de uma forma leviana e inconsciente!Como é possível que em 2006 possam haver questões tão primárias como esta?
Como aprovar esta atitude?
Como compactuar com este episódio igualmente primário e tão pouco democrático em amputar uma companhia de mérito, que exerce serviço público há cerca de uma década e que tem representado Portugal no estrangeiro, para além de ter recebido o prémio Acarte / Maria Madalena Azeredo Perdigão pelo seu trabalho «Teatro» em 2003?
Nós, que redigimos esta carta, não compactuamos com atitudes como esta, reveladoras de uma mentalidade pobre e vazia sobre a arte e a sociedade em geral e esperamos que, ao tornar pública esta notícia, haja um número considerável de pessoas que pensem como nós e que, ao subscreverem esta carta, estejam a lutar igualmente por uma política cultural eficaz e pertinente.
Apelamos, então, a todos os artistas portugueses e estrangeiros que residam em Portugal e no estrangeiro, assim como a todos os programadores, jornalistas e cronistas, como a todos os simpatizantes que acreditam na diversidade de propostas culturais e no enriquecimento que estas imprimem na identidade cultural de um país, que assinem esta petição de forma a demonstrar o descontentamento que esta atitude provocou na classe artística portuguesa.
Salientamos que este é só mais um caso de limpeza, entre outros, e o primeiro de muitos que estarão para vir a projectos que não se destinam às "grandes massas" mas que têm uma função específica de formação de mentalidades tão importante para o crescimento intelectual e artístico de uma sociedade.
Ass.: Grupo de Artistas
www.petitiononline.com/teatral/petition.html

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1/10/2007

TENDANCE SM

« (…) Comme je l’ai expliqué dans mon livre*, le sadomasochisme est, par essence, une pratique «de résistance», par rapport aux normes établies par la société.
Les rapports sociaux sont des rapports de pouvoir, des rapports hiérarchiques où chacun tente de dominer l’autre, comme dans le théâtre de Brecht.
La pratique sadomasochiste introduit le désordre.
Une femme assujettie à son époux ou à son patron se découvre un pouvoir et une puissance exaltants auprès d’hommes capables de ramper à ses pieds. De même, un homme macho et autoritaire dans ses relations sociales peut se transformer en chien dans ses relations SM.
Imaginons un seul instant que des maîtresses se promènent dans la rue avec leurs esclaves tenus en laisse, et que ce soit des hommes politiques ou des chefs d’entreprise, des hommes mariés, des pères, etc. Evidemment, pour une femme dominatrice, c’est un fantasme ultime, mais pour la société c’est une remise en question totale de ses fondements.
Le sadomasochisme permet à chacun, hétéro, homo ou bisexuel, de choisir son rôle (dominant, dominé), son genre (homme, femme, androgyne, transsexuel(le), créature). Cette liberté est subversive dans une société qui exige des personnes une identité claire, une appartenance, un rôle bien marqué.
Michel Foucault a bien expliqué comment les rapports de force impliquent à chaque moment une relation de pouvoir. Et comment la relation de pouvoir renvoie à un champ politique dont elle fait partie.
D’après lui, le pouvoir avait mis en place un dispositif de sexualité où la loi de tout plaisir est le sexe. Et pas n’importe quel sexe, celui pour la procréation.
Il croyait en la possibilité d’inventer de nouvelles formes de plaisir, de relations, de coexistences, de liens, d’amour et d’intimités. (…)»
Mona Sammoun

*«Tendance SM – essai sur la représentation sadomasochiste», ed. La Musardine

Extrait de l’article paru dans LES INROCKUPTIBLES Nº 452-454 (Nº Spécial SEXE)

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