Artistes et Créatifs/Artistas e Criativos/Artists and Creatives/Artistas y Creativos

2/24/2006

Professionnel ou intermittent?

Depuis 2003 que j’ai perdu mon intermittence et pour survivre j’ai comme seul recours d’être sous le système du RMI.
J’ai bon travaillé qu’au jour d’aujourd’hui je n’ai toujours pas assez de cachets pour être intermittent : il me manquent 50 heures !!!
C’est difficile de vivre en étant artiste, mais moi j’essaye déjà de survivre !
Pour manger je récupère un colis hebdomadaire dans une institution de solidarité.
Pour payer mon loyer j’ai le RMI + les allocations aide au logement, qui ne couvrent pas sa totalité.
J’ai les transports publics gratuits et même un vélo de la ville – merci Toulouse !
J’essaye de donner quelques cours (méthode Pilates – je me suis formé avec Dominique Dupuy au CND) et faire quelques massages (j’ai suivi une formation de massage ayurvédique au Portugal, mon pays natal), pour avoir de quoi payer mes comptes.
Mais malgré ça je vis dans la précarité, dans tout ce que ça comprends de destruction morale !
J’ai 3€18 dans ma poche, solde négatif et interdiction de découvert dans mon compte (j’ai été plus de 30 jours à découvert)… sans expectatives de rentrées d’argent !
Sans parler des dettes : 520€ à un ami (pour payer 1 mois de loyer impayé) et 196€ à l’école de conduite où j’avais commencé des cours… et tout cela date déjà de fin 2005…
Je n’écris pas tout ça pour que vous faire de la peine !
La peine c’est une émotion qui me répugne !
Mais pour vous dire que je suis danseur professionnel depuis plus de 12 ans, que j’ai crée ma compagnie en 2003, et que j’ai un projet de création pour 2006 (et déjà des idées pour 2007)… et que quand on me dit que je devrais peut-être envisager de changer de métier, de trouver au moins un boulot alimentaire… j’ai envie de commettre un crime !!! (Et là je compatis avec les gens qui sont poussés au crime par précarité)
Est-ce que j’ai le temps ?
Je cumule les fonctions de danseur, chorégraphe, directeur artistique, administrateur, relations publiques, comédien, praticien de la méthode Pilates, masseur, modèle… et j’essaye d’être actif dans ma vie socio-politique : je suis adhérent au tout neuf syndicat «Chorégraphes Associés» et membre de la commission logistique et de la commission de communication de la Coordination des Intermittent(e)s et précaires de Midi-Pyrénées.
Ce qui me met le plus en colère c’est cette idée institutionnelle de trie d’artistes propulsé par cette destruction du statut depuis 2003 : si tu n’es plus intermittent tu n’es plus considéré comme professionnel !!!!
Donc l’Art serait-il l’apanage des bourgeois ?
Moi je n’ai pas eu de parents riches pour me payer des études dans les meilleures écoles d’Europe ou outre mer !
Et je suis venu m’installer dans un pays étranger résolu à vivre de mon Art, sans pouvoir compter avec des aides familiales, tout simplement parce que mes parents vivent, eux aussi, dans la précarité !
Alors pour ceux qui pensent que l’artiste ne fout rien de ses journées, que c’est un gros faignant qui profite du statut d’intermittent (ou dans mon cas du RMI), j’aimerai qu’ils essayent de se mettre à notre place !
Je vie pour créer.
Mais je pensais qu’en 2006 on aurait appris avec le passé et on ne laisserait plus nos artistes mourir de faim, sans attendre leur mort pour reconnaître leur œuvre.
Puisque dans l’Art et la Culture est l’héritage qu’on laisse pour les générations futures !

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Proposition d'action!

Imaginez :

la place du Capitole couverte de corps allongés par terre, comme morts, pour signifier ce qu’on est en train de faire avec le statut

(je dit on parce que je ne nous vois pas assez unis, assez nombreux... même sans déplacer les gens d’autres départements, seulement sur l’agglomération toulousaine nous devons être assez nombreux pour couvrir le sol de la place du Capitole !).

Les intermittents sont mourants = la culture est mourante

Une bonne image parle plus que les mots
(et ça peut bien faire une première page de journal),
donc mieux que du blabla (les gens écoutent de moins en moins, et en faite est-ce qu’il reste beaucoup encore à dire ? ou ce n’est plus que de la répétition - et parfois les mots pêchent) une image pour montrer là où on est arrivé !!!
Et le froid n’est pas excuse : on peut prendre des gros manteaux, des sacs de couchage, etc...
C’est juste une idée !

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2/23/2006

RENDEZ-VOUS DES INTERMITTENT(E)S DE MIDI-PYRÉNÉES, SAMEDI 25/2 À 17H AU TNT

VOICI LE TRACT À DIFFUSER:

INTERMITTENTS DU SPECTACLE ET DE L'AUDIOVISUEL
22 FEVRIER: NOUVELLE JOURNEE DE NEGOCIATION
Le mauvais feuilleton continue …

Les propositions du MEDEF suite à la première réunion qui s’est tenue mardi 14 février entre les partenaires sociaux à l'UNEDIC sont de plus en plus éloignées de nos réalités professionnelles, elles sont inacceptables car elles accentuent très fortement tous les effets déjà néfastes et dévastateurs du protocole de juin 2003:

· un calcul de l'Indemnité Journalière qui favorise les gros salaires
· 22 jours d'indemnisation dans le mois au lieu de 30 ou 31
· 8 mois d'indemnisation (et non pas 243 jours) et un rattrapage pour ceux qui peuvent justifier de 5070 heures dans les 105 mois précédant leur dernier contrat ! Intermittents, à vos archives !!
· un calcul du Salaire Journalier de Référence revu à la baisse pour tout le monde (artistes + techniciens), les règle du décalage et de la capitalisation sont toujours en vigueur et accentuée par cette baisse.

Jamais un protocole n'a garanti autant un revenu de confort pour les hauts salaires en affichant clairement des intentions d'économie sur les plus faibles.

C’est pourquoi, plus que jamais, nous, intermittents et précaires restons mobilisés.

Nous exigeons pour tous les emplois discontinus un système redistributif sur la base de 507 h sur une période de 12 mois, une date anniversaire fixe et le versement d’une indemnité sur 12 mois pour chaque jour non-employé.
Que ce soit pour le régime général ou pour nos annexes, le gouvernement ne doit pas agréer ces accords anti-sociaux.

Contre la précarité
A emplois discontinus, revenus continus pour tous !


Nous appelons le plus grand nombre à participer aux mobilisations contre la politique anti-sociale du gouvernement

LE 7 MARS: JOURNEE DE MOBILISATION NATIONALE CONTRE LE CPE

LE 8 MARS: JOURNEE DE MOBILISATION DES INTERMITTENTS DU SPECTACLE ET DE L’AUDIO-VISUEL (dernière journée de négociation sur les annexes 8 et 10, entre les partenaires sociaux à l'UNEDIC)

Nos actions ne connaîtront pas de pause !

La coordination des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées
http://www.ag-toulouse.abri.org/

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ACTION INTERMITTENTE À TOULOUSE

«RDV 17H samedi au TNT
pour une action qui ne sera pas une promenade!

Que dire pour vous motiver?
Que nous devons être nombreux, que tous les rendez-vous sont importants, que nous devons mettre la pression partout quand c'est possible, que c'est là maintenant et que celle-ci ça serait dommage de l'annuler faute de monde, et si ça ne suffit pas, une petite relecture des propositions du medef devrait suffire à vous redonner des raisons d'être là!»

Mail reçu de la part de Marie Pierre Genard



Et n'oublions point que la Coordination des intermittent(e)s et précaires de Midi-Pyrénées a besoin de chacun d'entre nous pour les actions et mobilisations qui se préparent pour le 7 et 8 mars:

LE 7 MARS: JOURNÉE DE MOBILISATION NATIONALE CONTRE LE CPE

LE 8 MARS: JOURNÉE DE MOBILISATION NATIONALE DES INTERMITTENT(E)S DU SPECTACLE ET DE L'AUDIOVISUEL

PARTICIPONS: NOTRE FUTUR EST EN JEU!!!!!!!!!

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2/22/2006

CHORÉGRAPHES ASSOCIÉS - syndicat des chorégraphes

CHOREGRAPHES ASSOCIES
maison des auteurs, 7, rue Ballu, 75009 Paris.
Mail: choregraphes.associes@yahoo.fr

Enfin une organisation professionnelle de chorégraphes !
Jusqu'à aujourd'hui, les chorégraphes étaient les seuls auteurs à ne pas s’être regroupés en organisation professionnelle.
Nous avons le plaisir de vous annoncer la création de “Chorégraphes Associés”. Cette organisation est ouverte aux auteurs de chorégraphie travaillant sur le territoire français. Elle a pour but de défendre les intérêts de tous, en dehors de tout parti pris esthétique ou artistique.
Cette organisation professionnelle de chorégraphes est apparue comme une nécessité face à l'évolution de notre profession : quasi inexistence de réelles plateformes d’échanges et de réflexions, manque de moyens, insuffisance de dialogue avec les différents acteurs du monde chorégraphique, importantes difficultés de diffusion…
Pour agir et réagir, il faut se concerter et s’organiser. C’est la raison pour laquelle, le 25 Octobte 2005 à l’issue d’une journée de réflexion organisée par Micadanses, différents chorégraphes ont commencé à se réunir spontanément.
Le 6 janvier 2006, à la Maison des auteurs de la SACD, rue Ballu, à Paris, les premiers adhérents ont donné naissance à «Chorégraphes Associés». Ils ont élu, pour une durée provisoire de 5 mois, un conseil d’administration de 21 membres et un bureau de 10 membres. Provisoire afin qu'une assemblée plus large et plus représentative de la profession procède à l'élection de ses représentants avant l'été 2006.

Composition du bureau : Président : Charles Créange ; Vice-Présidents : Brigitte Dumez, Frédéric Lescure, Alexis Manuel, Rick Odums, Sidonie Rochon, Santiago Sempere ; Secrétaire Générale : Nadia Vadori ; Trésorière: Jasmina Prolic ; Vice-trésorière : Geneviève Mazin.
Composition du conseil d'administration : Jean-Christophe Bleton, Charles Créange, Brigitte Dumez, Lorraine Gomes, Sophiatou Kossoko, Catherine Langlade, Frédéric Lescure, Nicolas Maloufi, Alexis Manuel, Hélène Marquié, Lidia Martinez, Sophie Mathey, Geneviève Mazin, Rick Odums, Jasmina Prolic, Maxence Rey, Sidonie Rochon, Santiago Sempere, Jesus Sevari, Nadia Vadori, Erika Zenueli.

Le futur pour "Chorégraphes Associés"
Cette organisation est désormais à l’œuvre, il revient aux chorégraphes adhérents d’en inventer le fonctionnement…
Nous prendrons donc le temps nécessaire pour définir, structurer et élargir notre mouvement, en favorisant la circulation des idées dans l'objectif de mettre au point un programme correspondant aux besoins de la profession.
Dans les semaines à venir nous établirons un état des lieux de la profession de chorégraphe. Il nous permettra d'élaborer un dispositif d’actions à court terme ainsi que l’ouverture sur des thèmes de réflexion qui orienteront notre démarche à long terme.
Parallèlement à ce mouvement de structuration, nous élargirons notre champ d'action vers l’ensemble du territoire français, afin de réunir le plus grand nombre de chorégraphes au sein d'une organisation professionnelle représentative.
Pour lui donner les moyens d'agir directement pour la profession et, par exemple, signer des conventions collectives, nous avons décidé que notre regroupement se ferait sous la forme juridique d’un syndicat, indépendant, non affilié à une confédération syndicale.
"Chorégraphes Associés" entend devenir, dans les années qui viennent, un interlocuteur essentiel pour toutes les organisations qui touchent au monde de la chorégraphie (institutions, collectivités locales et territoriales, diffuseurs, producteurs…) et bien sûr pour le public, premier destinataire de notre art.
En agissant ensemble et en associant le plus grand nombre à cette réflexion, nous voulons faire évoluer la place de
la danse dans le monde de demain.
contacts:
Charles Créange, président au 01 40 21 79 90
Alexis Manuel, porte parole et vice président au 01 73 55 55 50


Adhérents à ce jour

Marion Ballester
Jean-Christophe Bleton
Jean-Cristophe Boclé
Gigi Caciuleanu
Guillaume Cefelman
Charles Cré-Ange
N. Charlotte Delaporte
Elisabeth Disdier
Myriam Dooge
Pierre Doussaint
Nathalie Doussaint
Brigitte Dumez
Jean Gaudin
Clara Gibson Maxwell
Lorraine Gomez
François Grippeau
Cathy Grouet
Lionel Hoche
Sophiatou Kossoko
Catherine Langlade
Daniel Larrieu
Evelyne Le Pollotec
Frédéric Lescure
Blanca Li
Chantal Loïal
Sabine Macher
Nicolas Maloufi
Alexis Manuel
Hélène Marquié
Lidia Martinez
Sophie Mathey
Geneviève Mazin
Roser Montllo Guberna
Denise Namura
Rick Odums
Cathy Pollini
Jasmina Prolic
Nathalie Pubellier
Maxence Rey
Anne-Marie Reynaud
Claire Richard
Nathalie Rinaldi
Sidonie Rochon
Diniz Sanchez
Santiago Sempere
Brigitte Seth
Jesus Sevari
Nadia Vadori
Faizal Zegoudi
Erika Zueneli

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2/20/2006

Citation du lundi: victimes de la culture ou individus créateurs de culture?

«Dans la vie de tous les jours, nous avons tendance à réifier les cultures mais aussi, comme elles préexistent aux individus qui les invoquent, à les considérer comme toutes-puissantes. Les individus seraient alors des idiots culturels, des êtres passifs modelés par elles. On dit par exemple qu'un tel appartient à la culture "x" comme si cette dernière avait une réalité physique et le pouvoir d'enchaîner. Certes, si un individu veut appartenir au groupe, il ne peut exister complétement en dehors de ses règles, mais les règles sont souvent trangréssées et il arrive qu'elles changent. C'est ce qui crée le dynamisme culturel.»

Andrée Grau in Être ensemble, Figures de la communauté en danse depuis le XXe siècle. recherches - Centre National de la Danse, Pantin, 2003
ISBN: 2-914124-20-1

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2/19/2006

Message de l'assemblée générale des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées

"Bonsoir,
Je suis ici pour vous dire, vous laissant rêver à ce que vous venez de savourer, qu'un jour tout cela aura du mal à exister; qui sait bientôt?
Alors patience, prenez un moment pour écouter ce texte: un théâtre, petit ou grand est constitué, toujours, de permanents et d'intermittents, d'ici et d'ailleurs les genres se croisent, la richesse de l'offre grandie sans cesse pour combien de temps ?
la création est un mouvement perpétuel, il ne faut pas qu'il s'arrête.
Nous voulons aujourd'hui vous faire part des menaces qui pèsent sur nous et notre avenir social et professionnel à travers ce qu'il est convenu d'appeler l'intermittence.
Aujourd'hui le régime est remis en question violemment aussi bien par le Medef que par certains syndicats peu ou pas représentatifs de la profession.
En seule réponse à nos luttes, certains partenaires sociaux ont en effet entériné jusqu'à la conclusion d'un nouvel accord, un protocole injuste, mis en place pour la première fois en 2003. Ce protocole ne diminue pas le déficit injustement imputé à nos métiers. Au contraire, il l'augmente. Il coute 43% plus cher que le protocole précédent. L'iniquité de ce nouveau système permet aux plus riches de toucher de véritables « primes de fortune » payées par les Assedic (ne serait ce pas là la vrai logique gouvernementale) et renvoie les plus fragiles ( les jeunes, les nouveaux arrivants, les structures culturelles artisanales et bien d'autres...) vers la précarisation et la radiation définitive (en 2004 près de 10000 intermittents ont été radiés et 17000 ont été repêchés par le fond transitoire).
Cette logique qui tend à instituer dans nos métiers une sorte d'« apartheid social » ou une culture à deux vitesses, nous inquiète quant à nos capacités de continuer nos chemins d'artistes. Mardi dernier, les partenaires sociaux se sont réunis pour mettre en place une nouvelle réforme.
Le Medef a fait une proposition inacceptable qui accentue très fortement tous les effets déjà extremment néfastes et dévastateurs du protocole de Juin 2003. C'est pourquoi aujourd'hui nous avons besoin de vous et de votre solidarité.
Des personnalités politiques, des syndicats et des professionnels se sont réunis depuis 2003 au sein d'un comité de suivi à l'assemblée nationale. Ce comité a élaboré une proposition de loi relative à la pérennisation du régime d'assurance chômage des professions du spectacle, de l'audiovisuel et du cinéma, soutenue par une majorité de parlementaires de tous bords.
Cette loi attend d'être déposée à l'assemblée pour enfin imposer un cadre juste de réforme aux négociateurs de l'UNEDIC.
En votre qualité d'élu, de responsable politique ou culturel, de spectateur et de citoyen, nous vous demandons d'intervenir auprès des instances responsables pour que soit examiné rapidement ce projet à l'assemblée nationale.
Autour de ce problème spécifique de l'intermittence se jouent les grands enjeux culturels. Aujourd'hui vous ne pouvez pas nous laisser seuls face aux Assedic et au gouvernement.
Si nous partageons les mêmes désirs d'une culture portée par une vision critique du monde, d'une pensée en mouvement et d'un futur plus humain, nous ne pouvons pas laisser au seul secteur rentable et marchand la responsabilité des arts et de la culture.
Que le pays paye ses artistes, nous pourrions tous en être fiers !
Notre problème est aussi le vôtre !
Il y va de votre liberté, de votre indépendance, du choix que vous ferez, pour vous et pour vos enfants, de ne pas être abreuvés que de mensonges, de propagande, d'émotion facile et de publicité.
Si les plus fragiles d'entre nous disparaissent c'est la société entière qui sera amputée d'une partie de son âme.
Des actions vont avoir lieu dans les jours qui viennent car les partenaires sociaux se réunissent à nouveau le 22 février et doivent finaliser leur travail le 8 mars.
Elles seront à la mesure des risques que nous encourons et de la solidarité que vous nous témoignerez.
Mais quelqu'elles soient, sachez qu'elles ne sont jamais dirigées contre vous.

« Créer, c'est aussi difficile que d'être libre ! »

Elsa Triolet.
L'assemblée générale des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées"

Texte reçu par mail, de la part de Marie-Pierre Genard

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Du 15 au 30 mars: QUINZAINE SANS CINÉMA

Message de Cédric de Nantes :

"En allant au Gaumont à Nantes samedi dernier, je ne m’attendais pas à un tel choc avant même que le film ne commence !!
Quelle surprise !!! Quel spectacle !!!
Non pas dans la salle de cinéma mais au guichet!
Une pancarte informe qu’à compter du 4 janvier 2006, les tarifs sont revus?
Revus ?
A la hausse c’est évident.
Je suis outré, une place de cinéma à 9.20 ?!!!!
Vous vous rendez compte ? Ca ne vous choque pas ?
Je suis absolument dégoutté d’autant plus qu’ils ne pratiquent pas de tarifs pour les demandeurs d’emploi !!!!
Vraiment trop c’est trop, j’hallucine de tels tarifs alors qu’ils se font déjà des couilles en or (même la fille au guichet est d’accord avec moi pour dire qu’ils n’ont pas besoin d’argent et que les bénéfices sont déjà colossaux).
Alors cette fois je décide d’agir car je pense que ceci ne concerne pas que le Gaumont mais tous les grands groupes du cinéma qui détruisent et tuent les petits cinémas (exemple du cinéma à 2? à Nantes).Ils finissent par obtenir un certain monopole et se permettent d’abuser et de voler le pauvre Français qui souhaite juste passer une soirée sympa, une soirée juste un peu plus culturelle qu’une balade en ville?

La culture n’est décidément pas pour tous !

L’écart se creuse.
Seuls les riches pourront prétendre avoir un minimum de culture cinématographique.
Les chômeurs?
Ils ne bossent pas ?
N’ont pas beaucoup de moyens ?
Alors augmentons les tarifs et voici une nouvelle façon de les couper encore plus de tout lien social et de toutes activités culturelles.
Je suis dégoutté et je propose donc de lancer « LA QUINZAINE SANS CINEMA ».
Je vous invite à ne plus fréquenter les salles de ciné du 15 au 30 mars 2006 dans toute la France.
Mon projet est peut être débile ou infaisable mais je vais envoyer ce mail à tous mes contacts et j’espère que vous en ferez autant?
Nous avons tous des dizaines de mails avec MSN alors allons-y et notons ces dates :

DU 15 AU 30 MARS,

occupons nous, sortons mais surtout pas au ciné.

J’attends avec impatience cette date pour savoir si nous serons assez intelligents, solidaires et objectifs pour enfin réagir devant cette arnaque et ce vol collectif.
Nous pourrons observer des salles vides dans toute la France et constater que pour une fois, nous sommes solidaires devant les grands groupes qui détruisent les petits cinés associatifs et qui ruinent une famille qui devrait payer plus de 40 € (260 Francs !!) pour 2 adultes et 2 enfants.
Juste pour une soirée, juste pour que leurs enfants aient une autre culture que le Mac’do, la star Ac et Lorie !!!!!

Merci pour votre soutien, prenez 5 minutes pour envoyer cela et ajoutez des commentaires si vous le souhaitez.

On se retrouvera certainement du 15 au 30 mars, dans un bar ou devant le ciné pour rigoler un peu en voyant les guichets sans personne. "


"Le monde est dangereux à vivre non à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire."

Mon commentaire: profitons pour aller au théâtre, aux spectacles de danse, aux concerts, aux expos, ou même rester chez soi et regarder un DVD téléchargé sur le web!
Merci Cédric!
Voyons voir la solidarité des français!
ET J'ADORE LA CITATION DE LA FIN!!!

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Citations du dimanche

«L'Art est un voile subtil jeté sur une réalité qui sans lui serait insupportable»
Nietzsche

«Dans le domaine de l'anthropologie, la danse n'est pas une entité "artistique" séparée d'une réalité socioculturelle, les deux aspects sont intimement imbriqués l'un dans l'autre. En tant que forme symbolique, la danse constitue non seulement une manière d'appréhender le monde mais aussi une façon d'agir sur lui; elle n'est de ce fait jamais anodine. En tant que fait socioculturel, elle véhicule un ensemble de valeurs et de comportements liés au groupe social qui la génère; elle est donc également porteuse d'histoire.»
Andrée Grau in Être ensemble, Figures de la communauté en danse depuis le XXe siècle. recherches - Centre National de la Danse, Pantin, 2003
ISBN: 2-914124-20-1

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Mobilisation Intermittente à Toulouse

CULTURE EN DANGER !
APPEL
Aux intermittents du spectacle et de l’audiovisuel,
Aux salariés permanents du milieu culturel,
A vous qui refusez la culture du CAC 40,
A vous qui, à précarisation, répondez RESISTANCE...

REJOIGNEZ NOUS POUR LES JOURNEES D’ACTION À VENIR

Mercredi 22 FEVRIER RDV 11 H au TNT
et mercredi 8 MARS
jours des négociations UNEDIC sur le régime des intermittents du spectacle

Mardi 7 MARS

Manifestation unitaire contre le CPE

Informations, lieux et heures de RDV... www.ag-toulouse.abri.org

MOBILISATION URGENTE ...

CPE...CNE...Et demain CDE (contrat dernière embauche)!!!

Coordination des intermittents et précaires de Midi Pyrénées

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Plateaux DRAC? pas pour les jeunes compagnies

VOICI LE MAIL QUI A ÉTÉ À L'ORIGINE DE LA CRÉATION DE CE BLOG:

Bonjour,

Je représente la compagnie Lua, compagnie de danse contemporaine et multidisciplinaire franco-portugaise, créée à Agen en 2003 et établie à Toulouse depuis juillet 2005.

Comme dans les deux dernières années (même s'il paraît que la règle est qu'il ne faut pas attendre de subvention avant au minimum 3 ans d'existence), nous avons fait et envoyé à la DRAC notre dossier de demande de subvention pour la création 2006 «Subventionnez-moi» (projet ci-joint).
L'objectif de cette démarche étant de présenter notre compagnie et son travail, en tant que nouvelle compagnie arrivée dans le territoire de Midi-Pyrénées, dans les plateaux DRAC, moment privilégié pour la rencontre des professionnels du spectacle vivant, qui ne se déplacent pas facilement.

La réponse eu par téléphone, une semaine avant la date prévue pour ces plateaux, (et l'appel est à mon initiative, après plusieurs appels, ou la réponse était «nous avons votre dossier... il est en train d'être étudié... on vous rappellera!» - appel que j'ai jamais reçu), c'est que notre dossier n'a pas été retenu.
Raisons: pas de date de première; pas de co-production - donc la compagnie ne présente pas une structure professionnelle et aucune assurance de pouvoir mener le projet à bon terme!!!

Bien sûr! Combien de jeunes compagnies connaissons-nous qui commencent leurs parcours avec des premières au Théâtre de la Ville et avec des co-productions par les CCN ou des Festivals internationaux!?!?!?!?

Intéressant de constater que en 2004 et 2005 la compagnie a pu se présenter aux plateaux de la même interrégion DRAC (la compagnie avait son siège en Aquitaine). Donc devons-nous comprendre que les paramètres de jugement administratif changent de région en région?

Nous pensons que ça serait utile d'avoir accès à ces paramètres, comme par exemple c'est le cas au Portugal, ou les artistes peuvent télécharger par Internet les dossiers de demande et au même temps les règlements et lois sur lesquelles ceux-là se basent.

Le projet en question («Subventionnez-moi») est un solo.
Il reçoit l'accueil studio du CND (octobre 2005 et mars 2006).
Une semaine de résidence au Centre Chorégraphique de Valencia (Espagne).
Des extraits du projet en création ont été présentés à Toulouse (Cave Poésie - décembre 2005) et Paris (Studio Le Regard du Cygne - janvier 2006), toujours avec des bons retours du public (très peu de professionnels - qui comme d'habitude ne se déplacent pas).
Des extraits seront présentés le 21 février prochain à Avignon (Forum Libre Danse - Hivernales d'Avignon).
D'autres représentations, résidences et Festivals en France et à l'étranger sont en cours!

Nous faisons appel à vous, pour que la création ne reste pas à la merci de l'administration!
Faites passer l'information: nous sommes sûrs que d'autres compagnies sont dans la même situation!
Faut-il se taire et attendre notre tour? C'est à qui de décider quand sera notre tour?

Prenez le temps d'apprendre un peu plus sur la Compagnie et son projet.
Peut-être êtes vous en train de passer à côté de quelque chose!
Et si cela vous intéresse, la compagnie est une association 1901, et comme telle elle a une vie à travers ses adhérents, donc adhérez: soutenez la jeune création artistique!

En tout cas le message que nous aimerions faire passer aujourd'hui c'est: L'Art doit être dans les mains des créatifs, des artistes, et non dans celles des burocrates.
Je ne sais pas vous, mais je ne vais pas attendre d'être mort pour qu'on donne de la valeur à mon travail!

Merci!
Bonne journée et au plaisir d'une rencontre!

Diniz Sanchez
Compagnie Lua
51, rue Brouardel
31000 Toulouse
t. 05 61 12 15 88
f. 08 73 35 62 04
p. 06 60 92 39 60
e. dinizsanchez@lua.fr

PS: Et pour ceux qui pourraient encore avoir des doutes par rapport à notre détermination et pouvoir de mener la création à terme: rassurez-vous, nous allons continuer avec ou sans subventions!

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